Kinshasa, 26 juillet 2024 (ACP).- Cent quarante-huit (148) femmes sur 503 consultées lors d’une campagne de prévention par le dépistage du cancer du col de l’utérus au centre hospitalier Monkole à Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC) ont été diagnostiquées positives de cette maladie, a appris jeudi, l’ACP de source médicale. « Initialement prévue pour durer deux semaines, soit du 1erau 12 juillet 2024, cette campagne de prévention par le dépistage du cancer du col de l’utérus a été prolongée et a permis jusqu’ici de diagnostiquer positives 148 femmes sur 503 consultées », a déclaré le Dr Cécile Tendobi, médecin gynécologue obstétricienne au centre hospitalier Monkole.
« Le cancer du col de l’utérus est le quatrième cancer le plus fréquent chez la femme dans le monde et est presque à 100% imputable à une infection chronique par des virus appartenant à la famille des papillomavirus », a-t- elle ajouté. Le papillomavirus humain, a expliqué cette spécialiste, est à l’origine du cancer du col de l’utérus, et se transmet le plus souvent pendant les rapports sexuels non protégés et dans la plupart des cas, au début d’une vie d’activité sexuelle.
Le Dr Tendobi a indiqué que le cancer du col de l’utérus est attribuable de 95 à 100% à une infection durable par le papillomavirus humain (HPV). Les scientifiques ont identifié une vingtaine de papillomavirus humains à l’origine du cancer du col de l’utérus et les plus fréquemment en cause sont le HPV16 et le HPV18 provoquant environs 70% de cas. « 90% des infections par HPV sont de courte durée, les défenses immunitaires de l’organisme permettent d’éliminer le virus deux années après la contamination. Si l’infection persiste, il se développe en cellules cancéreuses chez la femme et le cancer du pénis, de l’anus et sphère ORL (Otorhinolaryngologie) chez l’homme », a-t- elle précisé. Cette gynécologue a noté que plus d’un homme sur cinq dans le monde serait porteur d’un papillomavirus à haut risque provoquant ainsi 90 % des décès dans les pays à faible et moyen revenu entre autre la RDC où les moyens d’accéder aux protections, au diagnostic et aux traitements sont limités. Selon l’OMS à l’échelle mondiale environ 600.000 nouveaux cas, et plus 300.000 décès, sont recensés chaque année. Cette maladie peut être prévenue grâce à des tests de dépistage réguliers. Créé en 1989, le centre hospitalier Monkole a pour mission d’assurer les soins de qualité à toutes les couches sociales de la population, particulièrement les catégories vulnérables.ACP/