Kinshasa : près de 1459 femmes dépistées gratuitement du cancer du col de l’utérus

Kinshasa, 2  avril. 2025 (ACP).- Près de 1459 femmes ont été dépistées gratuitement du cancer du col de l’utérus entre le 4 juin 2024 et 30 mars 2025 au centre hospitalier Monkole dans la commune de Mont-Ngafula, dans le sud de la ville de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), a appris l’ACP mardi de source sanitaire. « Nous avons pû dépister au total 1459 femmes dans la période allant du 04 juin 2024 au 30 mars 2025. Nous ici à Monkole, nous avons commencé l’activité il y a longtemps, soit un total de 1150 femmes reçues jusqu’au 31 décembre 2024, 102 femmes cette année , au mois de janvier;171 femmes en février ; 36 femmes à fin mars et les cas positifs nagent autour de 25 à 30% , le taux des cas avec cancer autour de 4 à 6 % » , a déclaré le Dr Dieudonné Kudimanya, médecin au centre hospitalier de Monkole, à la clôture de la campagne de dépistage gratuit du cancer du col de l’utérus organisée avec l’appui de la Fondation « Grâce à ma mère ».

« Nous dépistons pour découvrir d’abord l’agent causal, c’est un germe microbien, spécifiquement un virus qu’on appelle le virus papillome humain. C’est lui l’agent responsable de ce cancer. C’est vrai qu’il y a plusieurs stéréotypes dans ce virus mais il y a le plus virulent que nous recherchons. Dès que l’on découvre qu’ils sont présents sur le col de l’utérus, nous allons examiner maintenant le col pour rechercher les dégâts que ce virus a causé sur le col que nous appelons en jargon médical lésions précancéreuses », a-t-il ajouté. Selon lui, prévenir la survenue du cancer est importante  parce que la prise en charge est non seulement couteuse mais le résultat n’est pas toujours  bien apprécié, parce que, quand il y a un cancer assez avancé le traitement ne peut être que palliatif, qui est considéré comme les soins d’accompagnement.

« Nous avons maintenant un oncologue qui est en train de suivre tous ces cas et nous comptons sur l’assistance des autorités et des autres structures pour accompagner cette activité parce qu’il y a beaucoup de femmes, beaucoup de cas surtout pour alléger le coût d’accès à ces soins. Avec l’appui des autres structures nous pouvons disponibiliser les médicaments gratuitement mais les examens comme la biopsie, le scanner sont payants. S’il y a des structures qui pourront prendre cela en charge, ça pourrait être gratuit », a fait savoir Dr. Kudimanya. Le cancer de l’utérus est attribuable à 95-100% à une infection durable par le papillomavirus (HPV pour Human PapillomaVirus). À ce jour, les scientifiques ont identifié une vingtaine de papillomavirus humains (HPV) à l’origine du cancer du col de l’utérus.ACP/

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