Kinshasa, 3 décembre 2024 (ACP).- Un modèle de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant, dénommé « Guichet unique PTME », piloté à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, par Médecins sans frontières (MSF), a été présenté mardi, lors d’un point de presse.
« Le modèle Guichet Unique, piloté par MSF depuis 2020 à Kinshasa, est constitué d’une approche centralisée des soins en un seul endroit, c’est-à-dire la sensibilisation ou le test des femmes enceintes dès le début de la grossesse, la mise sous traitement antirétroviral si elles sont testées séropositives, le suivi de ces femmes enceintes durant leurs grossesse, accouchement et allaitement », a déclaré le Dr Gisèle Mucinya, responsable médicale du projet VIH à Kinshasa de MSF.
« Il consiste également à faire le dépistage de l’enfant né de mère séropositive à 6 semaines, le traitement préventif VIH et le suivi des nouveaux nés jusqu’au dernier dépistage VIH à 18 mois après leur naissance », a-t-elle ajouté.
Le Dr Mucinya a fait savoir que cette approche est avantageuse, car elle permet aux femmes séropositives d’être suivies pour donner naissance à des enfants sans VIH, de résoudre le problème lié à l’éparpillement des services de PTME et d’avoir une confidentialité du dossier.
Modèle efficace pour réduire la transmission de l’infection à VIH
Par ailleurs, Galbert Kasuku, sage-femme au projet sida en RDC, pour le compte du MSF, a affirmé que le «Guichet unique », est un modèle efficace recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour réduire la transmission de l’infection à VIH.
« Ce modèle implémenté dans les structures sanitaires que nous appuyons, particulièrement dans des martensites, nous a aidé à donner l’accès et le droit aux femmes d’avoir des enfants qui naissent sans VIH, et a permis de conseiller ou sensibiliser les femmes enceintes qui viennent en consultations prénatales à l’importance du dépistage et de connaître leur statut sérologique », a-t-il ajouté.
Dans ce même ordre d’idées, il a insisté sur le traitement sous ARV, le suivi et la prise en charge de la femme enceinte séropositive et du bébé jusqu’au dernier dépistage à 18 mois.
M. Kasuku a, de même, conseillé les femmes dont les résultats sont négatifs au VIH d’avoir un comportement responsable et d’éviter de multiples partenaires (préservatifs pour se protéger).
Cette activité qui s’inscrit dans le cadre de la Journée mondiale de lutte contre le Sida (JMS), célébrée le 1er décembre de chaque année, a également été marquée par la projection des témoignages de bénéficiaires de cette approche. Elle a été placée sous le slogan « Etre porteuse du VIH ne m’exclut pas le droit d’avoir des enfants sans VIH ».
ACP/JF