Kongo central : possibilité de révision de la convention d’exploitation pétrolière de Muanda

Muanda, 10 juillet 2024 (ACP).- La révision du contrat conventionnel d’exploitation pétrolière entre l’état congolais et la firme Perenco Mioc signé à Muanda au Kongo Central (Sud-ouest) de la République démocratique du Congo, est en voie de subir une revisitation, a appris mercredi l’ACP du caucus des députés nationaux du Kongo Central.

 « La satisfaction est à son comble, de voir cette première depuis 1961, que la société pétrolière Perenco, s’assoit avec nous en vue de revisiter ce contrat qui nous préoccupe au plus haut point », a fait savoir le député national élu de Muanda, Robert Niondo Toko. 

« Combien des barils sont exploités hebdomadairement, que reçoit la RDC en contrepartie, et comment développer les infrastructures de base et les emplois à Muanda, sont les grands défis à relever », a précisé le député Niondo Toko.

A cet effet, le ministre Aimé Molendo Sakombi s’est dit disposer et engager dans cette nouvelle approche de revisitation du contrat d’exploitation pétrolière dans la zone côtière de Muanda, seule entité en RDC où le pétrole est extrait depuis 2001 par Perenco, qui est une multinationale Franco – Britannique.

Perenco sûr de l’offre du gouvernement

Le géant pétrolier Perenco a signé un nouveau avenant le 9 en janvier 2022, répondant à l’appel d’offre du gouvernement de la RDC, en vue d’acquérir deux nouveaux blocs à Kinkazi et Yema II, sur la mise aux enchères des droits d’exploitation des trois blocs gaziers et 27 blocs pétroliers, en dépit des critiques des Ong locales et internationales, affirmant qu’en raison de son bilan environnemental, la compagnie pétrolière ne devrait pas étendre ses activités en RDC.

« Je suis cultivatrice comme d’autres paysans de Muanda vivons des activités champêtres. Pour cultiver, il faut aller loin des sites de Perenco, où il n’y a pas de forages sinon, vous ne récoltez pas grande chose, faute de la fertilité de la terre », a expliqué Nicole Bila, agricultrice et coordinatrice de l’ONG locale, Ressources Naturelles et Développement (RENAD).

L’avenant 9 a été signé dans le souci de permettre un développement durable à la cité côtière de Muanda, voulu par le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi qui a ordonné des suites à ce nouveau contrat au ministère des hydrocarbures, de placer une enveloppe des dix millions de dollars, soit 15 % du contrat bénéficié par  l’avenant 9, uniquement pour cette ville future de Muanda, poumon économique du pays, grâce à la construction du port en eau profonde de Bana.

Grace à l’avenant 9, la RDC gagne soixante-cinq millions de dollars et le territoire de Muanda a été pris en compte, contrairement aux huit précédents avenants, dans lesquels Muanda n’avait pas perçu un seul pourcentage.

Le caucus des élus nationaux du Kongo Central a promis de retourner à nouveau à Muanda pour une mission de contrôle parlementaire, sur la gestion des fonds du pétrole destinés au développement des communautés locales.

Cette nouvelle voie a été balisée vendredi 5 juillet 2024 au cours d’une table ronde tenue dans la cité côtière de Muanda, par le ministre national des hydrocarbures, Aimé Molendo Sakombi, entouré des députés nationaux élus de la province, qui avait exigé ces assises le dans le simple but, d’équilibrer à nouveau les avantages et les dividendes à tirer par le pays, par le biais de son gouvernement central,  ainsi que des communautés locales sont victimes directes des effets d’exploitation pétrolière, par où Perenco exploite cette matière. ACP/C.L.

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