La Fondation Aurore appelle la population à s’informer et à se faire dépister l’hépatite

Kinshasa, 28 juillet 2022 (ACP). –Le responsable du programme hépatite et cancer à la Fondation Aurore, le Dr Randy Kassaj a appelé jeudi la population congolaise à mieux s’informer et se faire dépister la pathologie de l’hépatite.

Dr Randy Kassaj a lancé cet appel au cours d’une interview qu’il accordée à l’ACP à l’occasion de la Journée mondiale de l’hépatite célébrée le 28 juillet de chaque année. Le Dr Randy Kassaj a indiqué que l’objectif de cette Journée est de faire connaitre l’hépatite qui, non seulement est une tueuse silencieuse, mais aussi un problème de santé publique sur le continent africain où plus de 90.000.000 (quatre-vingt-dix millions) de personnes sont atteintes de cette pathologie. « Chaque année, nous déplorons plus de 125.000 décès liés aux complications de cette pathologie. La population n’est pas suffisamment informée de l’existence de cette pathologie et la majorité des personnes atteintes ne sont même pas au courant de leur état sérologique en rapport avec les hépatites virales. Il y a donc nécessité  d’améliorer la sensibilisation à cette pathologie », a-t-il fait savoir.

Concernant la symptomatologie de l’hépatite, le Dr Randy Kassaj a  expliqué qu’il existe deux types d’hépatites virales. Il y a l’hépatite virale aigue qui s’explique par le fait que la pathologie n’a pas évolué au-delà de six mois, et l’hépatite virale chronique, une pathologie qui a évolué au-delà de six mois. « Lorsque nous sommes dans la phase aigüe, certaines personnes ne présentent pas de signes, c’est-à-dire que nous avons une phase asymptomatique, et si les symptômes apparaissent, ils peuvent se manifester par un jaunissement de la peau ou des yeux. On parle alors de la jaunisse, des nausées, des douleurs abdominales, voire de la fièvre qu’on peut parfois confondre avec la malaria », a expliqué le Dr Randy Kassaj.

Dans la phase chronique, a-t-il poursuivi, la maladie évolue au-delà de six mois et peut être à la base de la survenue des complications telles que la cirrhose de foie qui, à son tour, peut se compliquer et devenir un cancer de foie. Ce sont ces complications qui sont à la base des décès du plus grand nombre de personnes. Il a indiqué qu’il existe plusieurs voies de contamination selon les virus.

Pour le virus de l’hépatite A, la contamination est orale par l’ingestion des aliments contaminés ou de l’eau contaminée. Concernant l’hépatite B, sa transmission est exclusivement sexuelle, c’est-à-dire qu’on le retrouve dans les spermes et dans certaines secrétions vaginales. On peut aussi avoir une contamination de la mère à l’enfant. La transmission de l’hépatite C est exclusivement sanguine, surtout par transfusion. L’hépatite D est causée par la survenue de l’hépatite B. On ne peut pas contracter l’hépatite D sans avoir souffert en amont de l’hépatite B. Enfin, le virus de l’hépatite E se retrouve généralement dans certains aliments tels que le sanglier et dans certains légumes et certains fruits.

Pour rappel, le 28 juillet de chaque année, le monde célèbre la Journée mondiale de lutte contre l’hépatite, date correspondant à celle de la naissance du Docteur Baruch Blumerg qui a découvert le virus de l’hépatite B. Cette année, la Journée est célébrée sous le thème « Mettre le traitement de l’hépatite à votre portée ». C’est une occasion de sensibiliser la population au danger de cette pathologie. ACP/MKH/ODM/JLL/CDN

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