Kinshasa, 5 juin 2024 (ACP).- La pollution due à la fumée des déchets plastiques brûlés en plein air est à la base des maladies pulmonaires, selon un expert qui l’a dit mercredi à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), lors d’un entretien, en marge de la Journée mondiale de l’environnement, célébrée le 5 juin de chaque année.
« Quand on brûle les plastiques en plein air, ceux-ci dégagent les gaz toxiques qui polluent l’environnement et peuvent provoquer des maladies pulmonaires, voire le cancer à long terme », a déclaré le Dr Germain Kapour, médecin éco-épidémiologiste. « L’inhalation des fumées de plastique brûlé peut entraîner divers problèmes de santé, notamment des irritations des voies respiratoires, des maux de tête, des nausées, des vertiges et des troubles respiratoires », a-t-il ajouté.
« Les substances toxiques libérées lors de la combustion du plastique peuvent également causer des problèmes plus graves à long terme, tels que des problèmes pulmonaires chroniques ou des maladies cardiovasculaires », a expliqué ce médecin.
Le Dr Kapour a fait savoir qu’au lieu de brûler ces déchets plastiques, il faut plutôt, après usage, les regrouper dans des poubelles spécifiques pour leur recyclage dans des entreprises appropriées.
Il a, par la même occasion, invité la population à utiliser les bouteilles en verre ou des emballages bio dégradables en lieu et place des celles en plastique et des sachets.
« On peut utiliser des bouteilles comme celles de bière, car après consommation elles ne vont pas dans une poubelle, mais rentrent à la brasserie, à l’inverse de toutes celles qui sont plastiques et remplissent les rivières de Kinshasa comme Kalamu, N’djili, N’sele et Makelele », a-t-il dit.
Adopter des habitudes écologiques
Par ailleurs, le Dr Kapour a indiqué que pour lutter contre le réchauffement climatique, il est nécessaire d’adopter des habitudes écologiques. Il s’agit, notamment de réduire la consommation d’énergie, d’opter pour des appareils économes en énergie et le vélo, d’éteindre les appareils électroniques après usage et de penser à investir dans des sources d’énergie renouvelable comme l’énergie solaire.
Cet éco-épidémiologiste a exhorté les autorités à protéger les ressources naturelles et à soutenir les initiatives de préservation des forêts, des océans et des espèces en voie de disparition.
Cette Journée mondiale de l’environnement est placée sous le thème « La restauration des terres, la désertification et la résilience à la sécheresse ». Elle a pour but de rappeler la possibilité de mettre en place des actions environnementales.
ACP/