La vaccination, une mesure préventive efficace contre le cancer du col de l’utérus (un gynécologue)

Kinshasa, 6 mars 2025 (ACP).- La vaccination et la sensibilisation à l’éducation de la santé sexuelle ont été préconisées comme des mesures préventives  efficaces pour lutter contre le cancer du col de l’utérus, a appris l’ACP jeudi à Kinshasa, en République démocratique du Congo d’une source médicale

« La vaccination et la sensibilisation sont des mesures préventives les plus efficaces pour réduire l’impact du cancer du col de l’utérus. La prévention qui vise la réduction des facteurs de risques se fait à trois niveaux », a déclaré le Dr Joseph Fataki, gynécologue obstétricien à l’hôpital général de référence de Makala.

Ce gynécologue a fait savoir que les trois niveaux sont entre autres : la prévention primaire qui repose sur la vaccination contre le HPV (papillomavirus), la prévention secondaire axée sur l’éducation à la santé sexuelle et le dépistage systématique ainsi que la prévention tertiaire qui repose sur le diagnostic précoce et le traitement de la région cancéreuse.

Le Dr Fataki a indiqué que les rapports sexuels précoces et non protégé ainsi que des partenaires sexuels multiples figurent parmi les facteurs de risque du cancer du col de l’utérus. Il a par ailleurs défini le cancer du col de l’utérus comme la présence des cellules anormales au sein de la muqueuse qui recouvre le col de l’utérus.

« L’utérus est la matrice où se développe l’enfant, lorsqu’il y a multiplication désordonnée des cellules à ce niveau de la matrice, c’est là qu’on parle du cancer de col de l’utérus. Cette multiplication est due à une maladie secondaire qui provienne d’un virus sexuellement transmissible appelé HPV (papillomavirus). Ce virus responsable du cancer du col de l’utérus, une fois qu’il pénètre au niveau de la cellule, ça entraîne une multiplication anarchique des cellules à ce niveau » a-t-il ajouté.

Il a noté que le cancer du col de l’utérus est le quatrième cancer le plus courant chez la femme dans le monde. Avec au moins 600 mille nouveaux cas et 350 mille cas des décès par ans, alors que c’est une maladie qu’on peut éradiquer. « Cette maladie se manifeste par plusieurs signes tels que des saignements inhabituels, voire en dehors de règles, après la ménopause, pendant ou après le rapport sexuel, des pertes blanches mal odorantes, des douleurs persistantes au niveau du dos, du bassin et des jambes, la perte de poids inexpliquée, la fatigue ainsi que la perte d’appétit », a-t-il poursuivi.

Pour éviter cette maladie, le médecin a recommandé notamment aux femmes d’éviter les rapports sexuels précoces, non protégés, des partenaires sexuels multiples, avant d’insister sur la vaccination des jeunes filles dont l’âge varie entre 9 et 14 ans dès l’année prochaine.

La RDC a organisé du 5 au 6 mars, un Forum national sur la vaccination et l’éradication de la polio sous le thème « Iimmunisation, nutrition et la lutte contre le cancer du col de l’utérus », une occasion pour les acteurs du ministère de la santé et ses partenaires de réaffirmer leur engagement pour renforcer la vaccination de routine en faveur des enfants de la République. ACP/C.L.

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