Kinshasa, 27 juin 2022 (ACP).- Le chef de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus a estimé, samedi dernier, que la flambée mondiale de variole du singe était une menace sanitaire dont l’évolution était très inquiétante, sans atteindre pour le moment le stade d’une urgence sanitaire mondiale, a appris lundi, l’ACP du communiqué du bureau régional de l’OMS pour l’Afrique.
Dans ce communiqué, le directeur général de cette agence de l’ONU, avait convoqué une réunion d’experts pour savoir si l’OMS devait déclencher son plus haut niveau d’alerte face à l’épidémie, qui touche essentiellement l’Afrique et l’Europe de l’Ouest.
Une hausse des cas de variole du singe a été détectée depuis début mai, loin des pays d’Afrique centrale et de l’Ouest où la maladie est depuis longtemps endémique.
Plus de 3.200 cas confirmés et un décès ont été signalés à l’OMS par une cinquantaine des pays où la maladie n’est pas endémique cette année.
« En outre, depuis début 2022, près de 1.500 cas suspects et environ 70 décès ont été signalés en Afrique centrale, principalement en République démocratique du Congo, en République Centrafricaine et au Cameroun, avait indiqué M. Tedros.
« Un rapport m’a été remis, dans le quel les experts m’ont suggéré que pour le moment, l’événement ne constitue pas une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI), qui est le niveau d’alerte le plus élevé de l’OMS, mais ils ont convenu que la convocation du comité lui-même reflète les inquiétudes grandissantes concernant la diffusion internationale de la variole du singe », a révélé le patron de l’OMS
Tedros avait annoncé, le 14 juin, qu’il réunirait un comité d’urgence pour évaluer si la flambée actuelle constituait une USPPI. La dernière USPPI avait été déclarée en 2020, à cause de la pandémie de Covid-19.
Connue chez l’être humain depuis 1970, la variole du singe ou « orthopoxvirose simienne » est une maladie considérée comme rare, elle se traduit d’abord par une forte fièvre et évolue rapidement en éruption cutanée, avec la formation de croûtes. Le plus souvent bénigne, elle guérit généralement spontanément après deux à trois semaines, rappelle t-on. ACP/Kayu/JFM/NKV