Kinshasa, 11 août 2022 (ACP).- L’allaitement maternel exclusif est une pierre angulaire de la survie et de la santé de l’enfant, a déclaré jeudi à Pullman hôtel à Kinshasa, le secrétaire général a.i. au ministère de la Santé publique, hygiène et prévention, le Dr Body Ilonga, à l’ouverture de l’atelier de plaidoyer sur la mise au sein précoce et l’allaitement maternel exclusif durant les six premiers mois de vie de l’enfant.
Le secrétaire général a.i. à la Santé publique a, à cette occasion, déploré qu’en RDC, 46% de nourrissons de six mois ne sont pas exclusivement allaités au sein et 53% ne bénéficient pas de l’initiation précoce à l’allaitement dans l’heure qui suit la naissance.
L’allaitement, a-t-il fait savoir, assure une nutrition essentielle et irremplaçable pour la croissance et le développement du cerveau de l’enfant. « C’est la première forme d’immunisation que reçoit l’enfant qui est protégé contre les infections respiratoires aiguës, les maladies diarrhéiques et d’autres affections potentiellement mortelles », a-t-il affirmé.
Il a rappelé que l’allaitement maternel présente également des avantages importants pour les mères, notamment il accélère la récupération après l’accouchement, retarde le retour du cycle menstruel, ce qui permet d’espacer les naissances et réduire le risque de cancers des ovaires et du sein.
Par ailleurs, le représentant du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) en RDC, Grant Leaity a souligné que cet atelier constitue une opportunité permettant aux sages-femmes, aux pédiatres, aux gynécologues obstétriciens et aux autres prestataires de la santé en RDC de prendre un engagement pour contribuer à l’objectif national d’atteindre au moins 80% de nouveau-nés allaités dans l’heure qui suit l’accouchement et 65% pour l’allaitement maternel exclusif pendant six mois.
Pour les femmes qui accouchent dans des structures sanitaires, a-t-il poursuivi, seulement 48,3% d’entre elles mettent au sein leurs enfants dans la première heure.
Pour lui, il s’agit clairement d’opportunités manquées pour donner à chaque enfant un bon départ dans la vie, une chance de réaliser son plein potentiel développement intégral, et de lui permettre de s’assurer la survie tout en minimisant les risques de morbidité et de mortalité en période néonatale.
Pour sa part, la vice-présidente de la société congolaise de la pratique sage-femme (SCOSAF), Nicole Kinkufi, a affirmé que le succès de la mise au sein précoce et l’allaitement maternel exclusif imposent la présence indispensable de la sage-femme dans les services de santé reproduction et dans la communauté.
ACP/KHM/ODM/JLL/CDN