Kinshasa, 16 novembre 2023 (ACP).- L’avant-proposition de loi sur la santé mentale en République démocratique du Congo a été présentée et expliquée aux membres du Réseau des ONG d’action en santé mentale (ROASAM) au cours d’une séance de restitution organisée jeudi dans la salle polyvalente de la maison communale de Gombe à Kinshasa.
«Le ROSAM a organisé cet atelier en vue de présenter et d’expliquer l’avant-proposition de loi sur la santé mentale en RDC. La principale innovation contenue dans cette avant-proposition de loi qui devrait compléter et modifier la Loi-cadre de la santé en RDC de 2018 est l’intégration de la santé mentale dans le paquet de soins de santé primaires », a déclaré M. Matondo Kimfumu, président de la section provinciale de l’Association nationale des psychologues-cliniciens du Congo pour la ville de Kinshasa et membre du ROASAM.
« On ne peut pas parler de santé sans faire allusion à la santé mentale. Il n’est donc pas normal que la Loi-cadre qui régit le secteur de la santé en RDC ne contienne aucune disposition sur le sous-secteur de la santé mentale », a-t-il déploré.
« C’est la raison pour laquelle le ROASAM et ses partenaires ont élaboré une avant-proposition de loi sur la santé mentale qui a été endossé par le député national Dhédhé Mupasa qui l’a déposé le 9 novembre 2023 au bureau de l’Assemblée nationale », a-t-il expliqué.
Le Dr Onny Kasayi, coordonnateur national adjoint du ROASAM a, à cette même occasion, indiqué que l’avant-proposition de loi sur la santé mentale qui devrait être intégrée dans la Loi-cadre de la santé en RDC pour la compléter et la modifier contient dix titres.
Ces titres portent, entre autres, sur les dispositions générales, sur les institutions de prise en charge des personnes souffrant des troubles mentaux et sur le cadre institutionnel. M. Léopold Manzombi Zola Tuluka, bourgmestre de la commune de Gombe qui a participé activement à cette séance de restitution a déclaré : « nous comptons sur la méthode et technique « Action-Participation-Solution» pour l’adoption et la promulgation de cette Loi car nous devons donc nous investir dans la santé mentale, comme priorité. Cela permettra d’espérer à tout moment de bons résultats à vision multisectorielle dans tous les domaines de la vie ». ACP/