Kinshasa, 07 novembre 2023 (ACP). – Le 11ième congrès scientifique constitue un lieu d’échange entre les professionnels de santé de la République démocratique du Congo et d’ailleurs dans le but d’améliorer leurs compétences et pratiques en médecine, a appris l’ACP mardi d’un médecin.
«Le 11ième congrès scientifique est un lieu d’échange entre les professionnels de santé (Médecins, infirmiers, aides-soignants, kinésithérapeutes et autres) exerçant en RDC et à l’étranger. Elle permet d’améliorer les compétences et pratiques en médecine», a déclaré le Dr Daniel Tonduangu, président international des anciens de la faculté de médecine de l’université de Kinshasa (AFMED).
Selon le président de l’AFMED, ces assises vont réunir une centaine d’acteurs de santé venant de l’étranger (France, Belgique, Canada, États-Unis) et plus de 300 professionnels de santé du pays.
Et de préciser : «cette rencontre concerne également toutes les disciplines sanitaires, tous les scientifiques et toutes personnes utiles pour les soins de santé en RDC. Elles permettront aux partenaires ou professionnels de santé d’apporter des soins de qualité avec sécurité et avec une formation médicale et paramédicale en continue ».
Le 11ème congrès permet de remettre en question les stratégies en ressources humaines
Le ministre de la Santé Publique, Dr Roger Kamba a, par ailleurs, souligné que le 11ième congrès de l’AFMED permet de remettre en question les pratiques, les procédures et toutes les stratégies en ressources humaines dans le secteur de la santé en RDC.
« Tenir haut le flambeau des ressources humaines est une priorité de santé publique, raison pour laquelle nous saluons le travail que fait l’AFMED. Nous avons malheureusement plusieurs facultés de médecine créées et qui, par manque de niveau, entraînent encore des effets plus pervers au niveau de la santé de nos populations », a-t-il dit.
Le ministre Kamba a indiqué qu’il y a un manque criant de paramédicaux dans le secteur de la santé en RDC. Sur les 256.000 agents du ministère de la santé, il y a moins d’un pourcent des sages-femmes. Ceci est un grand défi à affronter dans la gratuité de la maternité.
Et d’ajouter : « C’est très important que le côté pratique soit pris en compte de telle sorte que nous organisions des formations continues de mise à niveau pour résoudre ce problème et sauver des vies ».
Le paquet de la gratuité des soins de la mère et du nouveau- né, a renseigné le ministre Kamba, commence dès la grossesse jusqu’à l’âge d’un mois du bébé. Il a été instauré pour deux raisons à savoir: l’espérance des vies des congolais est inférieure à 3 ans à la moyenne africaine. Cette espérance est baissée de 60 à 59 ans. Ceci prouve que la RDC a les défis majeurs liés à l’accès aux soins de qualité.
« Parmi les éléments déterminants dans l’espérance de vie, nous avons la mortalité de la mère (jeune) au moment de l’accouchement qui est très élevée. Et Kinshasa a été choisi parce qu’elle est la ville où cette mortalité est la plus élevée à cause des hémorragies, de l’hypertension etc. », a-t-il souligné.
Notons que ces assises de 5 jours, soit du 7 au 11 novembre 2023 sont placées sous le thème : « le parcours de soins des patients : accessibilité, sécurité, qualité et amélioration des compétences paramédicales». Plusieurs thématiques, ont été abordées dès la première journée, à savoir : le parcours des malades rénaux, le parcours des patients en cancérologie, le parcours des patients dans la ville de Kinshasa. L’éthique professionnelle et qualité des soins ainsi que le circuit des médicaments dans le parcours des soins ont été également abordées. Cette journée a permis également l’ouverture officielle de l’hôpital expo R.D. Care AFMED avec la visite des stands et animations. ACP/Kayu