Kinshasa,09 octobre 2022(ACP).-Le cancer du sein est guérissable lorsqu’il est diagnostiqué et pris en charge au stade précoce, a affirmé le Dr Joseph Bangambe, gynécologue obstétricien, au cours d’une conférence-formation organisée samedi à Kinshasa par le Club de gynécologie obstétrique et autres initiatives (CGO a.i), en partenariat avec l’hôpital HJ, autour du thème « De l’autopalpation à la prévention universelle de cancer du sein ».
Selon le gynécologue obstétricien, la plupart des patientes connaissent des complications ou décèdent parce qu’elles ne se font consulter qu’au stade avancé de la maladie.
Le Dr Bangambe a fait savoir que le thème choisi s’inscrit dans le cadre du mois d’octobre rose, dédié à la campagne annuelle pour la sensibilisation, la prévention, le dépistage de cancer du sein et la mobilisation des fonds pour la recherche de cette maladie.
Pour lui, l’objectif de ladite campagne est de mobiliser, de sensibiliser, de dialoguer et d’éveiller la conscience des femmes et de leur entourage sur la nécessité de l’autopalpation et du dépistage de cancer du sein. « Le cancer du sein concerne toutes les femmes sans distinction, ni classe sociale. Actuellement, sur dix femmes consultées, deux femmes présentent une boule au sein, et une femme est atteinte de la maladie. Ce qui fait de cette dernière un problème de santé publique », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, il a rappelé que la cause de cancer du sein reste inconnue, mais les facteurs favorisant sont entre autres le sexe, l’âge ( plus de 50 ans), les maladies bénignes du sein, le diabète du type 2, les maladies ovariennes, l’exposition aux pesticides et aux radiations ionisants, la fumée des véhicules, l’obésité ou la prise de poids, le manque d’activité physique, le tabac, l’alcool, la première grossesse après 35 ans, l’hérédité etc.
Les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) révèlent que le cancer du sein est la première cause des décès par cancer gynécologique au monde. En RDC, le cancer du sein est la deuxième cause de décès et il atteint la femme à l’âge d’activités qui varie entre 20 et 60 ans, rappelle-t-on.
Les femmes encouragées à l’autopalpation pour détecter les signes de cancer du sein
En outre, le gynécologue obstétricien, Dr Joseph Bangambe, a dit que toute femme doit connaitre la pratique de l’autopalpation pour détecter les signes d’alarme de cancer du sein.
Il s’agit notamment de la présence d’une boule et de la douleur dans le sein, les ganglions dans les aisselles, les abcès à répétition, le changement de l’aspect du sein à la peau d’orange, la rétractation mammaire, l’écoulement mammaire avec un liquide noir, rouge ou bleu, l’augmentation ou la diminution du volume du sein, le changement de la coloration de la peau du sein et une plaie qui ne se cicatrice pas au sein.
Il a fait savoir que le cancer du sein diagnostiqué au stade avancé peut engendrer d’autres complications comme l’altération de l’état général et la survenue des autres cancers, à savoir pulmonaires, hépatiques, rénales, osseux, oculaires, cérébrales conduisant vite à la mort.
Pour le gynécologue obstétricien, la prévention consiste à l’éducation à la santé pour le changement de comportement sur les facteurs de risques, la surveillance régulière des femmes à haut risque, le dépistage et le diagnostic précoce. Cette journée a été clôturée par la remise des brevets aux participants notamment des étudiants, des médecins généralistes et spécialistes). ACP/C.L/NKV/NMM