Kinshasa, 17 septembre 2023 (ACP).- Le développement de la cardiologie en République démocratique du Congo (RDC), a fait l’objet d’un plaidoyer mené samedi par un médecin cardiologue, à l’occasion de la Journée mondiale de la cardiologie célébrée chaque le 16 septembre, a appris l’ACP des sources médicales.
« La RDC a besoin d’une bonne politique du développement de la cardiologie pour assurer une prise en charge adéquate des malades. Cela nécessite l’implication des dirigeants. Tant que ces derniers ne s’y penchent pas, plusieurs malades perdront la vie parce que la prise en charge des pathologies cardiaques ne pourra pas être optimale. Les malades ayant des moyens continueront à prendre le vol pour la poursuite des soins à l’étranger, alors que tout le monde n’a pas cette possibilité », a soutenu le Dr Brady Makanzu Madioko, cardiologue aux cliniques universitaires de Kinshasa, au cours d’un entretien avec l’ACP.
« La cardiologie est une spécialité médicale qui s’intéresse à l’appareil cardiovasculaire (le cœur et les vaisseaux), à la prévention ainsi qu’au traitement de leurs affections. Les symptômes les plus fréquents en cardiologie sont : l’essoufflement; la douleur thoracique, la perte de connaissance, les palpitations et des œdèmes des membres » a fait savoir ce médecin qui a souligné qu’en cas de la survenue des maladies cardiaques, il faut consulter le cardiologue le plus vite possible.
Pour prévenir cette maladie, il a conseillé de manger peu salé, peu sucré et peu graisseux. Il faut aussi éviter la consommation du tabac et de l’alcool de façon abusive, a recommandé le Dr Makanzu, qui a priorisé la pratique de l’exercice physique et le dépistage précoce.
L’hypertension artérielle : une maladie fréquente en RDC
Par ailleurs, le Dr Makanzu a laissé entendre que l’hypertension artérielle est parmi les maladies les plus fréquentes, y compris, celles dites cardiovasculaires en RDC.
« L’hypertension artérielle ou haute pression sanguine, est une pathologie dans laquelle la pression des vaisseaux est constamment élevée. Selon l’OMS, elle peut accroître le risque des maladies cardiaques, telles que l’insuffisance rénale et d’accident vasculaire cérébral (AVC) », a-t-il expliqué.
Selon le Plan stratégique national de lutte contre les maladies non transmissibles, l’hypertension artérielle est considérée en RDC comme un problème de santé préoccupant de par sa prévalence, sa sévérité et sa précocité.
Il convient de rappeler que l’OMS estime à 17,7 millions, le nombre de décès imputables aux maladies cardio-vasculaires, soit 31% de la mortalité mondiale totale. Parmi ces décès, 6,7 millions ont eu un AVC.
ACP/ODM