Le manque d’accès aux toilettes propres constitue un obstacle à la sécurité des enfants, selon l’UNICEF

Kinshasa, 19 novembre 2021 (ACP).- Le chef du bureau du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) de la partie Ouest de la RDC, Damien Ndahanwa, a déclaré vendredi que le manque d’accès aux toilettes propres constitue un obstacle à l’éducation et à la sécurité des enfants, à l’occasion de la Journée mondiale des toilettes célébrée le 19 novembre de chaque année.

Selon Damien Ndahanwa qui s’est exprimé lors d’une activité organisée à l’école primaire Kibunda dans la commune de N’sele, cette journée  placée sous le thème « Les toilettes sont une valeur »,  est instituée par les Nations Unies en vue d’attirer l’attention sur la crise mondiale de l’assainissement et de sensibiliser au fait que de milliards de personnes dans le monde n’ont pas accès à des toilettes descentes.

Il a laissé entendre que les mauvaises pratiques et l’insuffisance des services en matière d’eau, d’hygiène et d’assainissement sont les causes principales des infections fécales transmissibles (IFT), notamment le cholera et les maladies diarrhéiques. Ces maladies représentent toujours la deuxième cause de morbidité et de moralité chez les enfants de moins de cinq ans et la principale cause de décès en Afrique subsaharienne.

C’est dans ce cadre que l’UNICEF s’est engagé depuis juillet 2021 à appuyer les ministères de l’Environnement et Développement durable et celui de la Santé publique, Hygiène et Prévention en vue d’éradiquer la défécation à l’air libre en RDC, singulièrement à Kinshasa. « Les institutions telles que les formations sanitaires, les écoles et les autres ne sont pas mises de côté. Avoir des toilettes à la maison, à l’école et au travail aide les femmes et les jeunes filles à réaliser leur potentiel et à jouer pleinement leur rôle dans la société », a-t-il poursuivi.

Par ailleurs, le deuxième vice-président du Comité urbain des enfants  de Kinshasa, Moïse Imbanda, a déclaré qu’investir dans l’assainissement est essentiel, car, selon les Nations Unies, chaque dollar investi dans des services sanitaires élémentaires rapporte jusqu’à cinq dollars grâce au recul des maladies.

Pour lui, il est donc temps que la RDC se donne les moyens de garantir à chaque enfant l’accès à des toilettes améliorées d’autant plus que c’est leur droit. Il a souligné qu’améliorer l’accès aux installations pour mettre fin à la défécation à l’air libre nécessite des actions et des décisions courageuses.

Moïse Imbanda a, à cet effet, demandé au gouvernement de financer complètement le Programme Eau, hygiène et assainissement et de s’assurer que les ressources soient utilisées à bon escient, et d’intensifier la sensibilisation des ménages à l’hygiène des toilettes et à l’arrêt de la défécation à l’air libre. « C’est l’occasion pour nous enfants reporters et membres du comité  urbain de mener un plaidoyer pour l’accès aux toilettes améliorées en faveur de toute la population congolaise et des enfants en particulier afin de mettre fin à la défécation à l’air libre », a-t-il affirmé. ACP/Kayu/RN/SGB/TKM

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