Le ministre des Droits humains pour l’application du protocole de Maputo en RDC

Kinshasa, 01 mai 2022 (ACP).- Le ministre des Droits humains, Me Fabrice Puela, a affirmé, jeudi, la volonté de son ministère à militer pour l’application du protocole de Maputo en République démocratique du Congo (RDC).

Il l’a dit en faveur de la promotion des droits de la femme au cours d’un déjeuner de presse centré sur « Santé sexuelle et reproductive, droit des femmes et droits humains », organisé par le Réseau des journalistes pour la santé sexuelle et reproductive « RJSSR »  à Kinshasa.

« La RDC a adhéré au protocole de Maputo en 2006, c’est en 2018 que le document a été publié au journal officiel, tout en rappelant que ce traité est le premier document rectifié par le pays qui reconnait l’avortement pratiqué dans certaines conditions, comme un droit humain des femmes que celles-ci peuvent user sans restriction, ni crainte ou quelconque poursuite judicaire », a souligné Me Puela.

Cette adhésion, a-t-il ajouté, étant donné que les droits en question sont fondamentaux et émanant des droits au respect de la vie privée, à l’autonomie, à l’égalité, à l’intégrité et à la dignité.

Le ministre des Droits humains a également précisé que la RDC est le premier pays d’Afrique francophone à avoir appliqué le profond changement favorisant l’accès élargi aux soins liés à l’avortement étant donné que la RDC compte une population la plus nombreuse de l’Afrique Centrale et elle est la troisième plus grand d’Afrique subsaharienne.

Cependant, il a déploré, le taux élevé des grossesses non planifié en RDC dû à la faible utilisation de méthode moderne de planification familiale et de l’agression sexuelle menant souvent à l’avortement, dont certaines femmes font recours à des méthodes dangereuses pour interrompre leurs grossesses. A cet effet, a-t-il poursuivi, les juges et les représentants de la loi ont un grand rôle à jouer dans la défense de renforcement de l’accès  à l’avortement sécurisé en vertu de la loi.

En outre, les professionnels des Droits humains, ainsi que les experts en tous les niveaux peuvent suivre la loi conformément au protocole de Maputo en protégeant la vie de la femme et en prenant des décisions judicaires fondés sur ledit protocole,  en encourageant le respect des Droits  humains fondamentaux y compris le droit à la santé reproductive en réduisant les stigmas qui affectent les soins de femme et menacent leur santé.

Les droits des femmes sont avant tous des Droits humains

Par ailleurs, la coordonatrice du RJSSR, Bibiche Mbete a souligné que les droits des femmes sont avant tout des Droits humains et le but de ce déjeuner est de mettre un accent particulier sur la question relative à l’avortement sécurisé, reconnu dans le protocole à la charte africaine des droits de l’homme et des peuples, relatifs aux droits des femmes en Afrique.

Mme Mbete a rappelé que « chaque jour qui passe on compte des femmes qui souffrent dans leur corps et dans leur âme notamment, du manque d’éducation, d’accès aux services des qualités en faveur de leur santé sexuelle et reproductives parce qu’elles ont été violentées, violées et harcelées ».

« C’est dans ce cadre le « RJSSR » s’est engagé à contribuer à la promotion de la santé sexuelle liée aux aspects de la sexualité et de la reproduction avec ses différentes composantes, telles que définie par la 5ème conférence internationale sur la population et le développement tenue au Caire en 1994 », a-t-elle conclu.

Le directeur pays d’Ipas, le Dr Jean-Claude Mulunda a, par ailleurs, affirmé qu’« aucune femme devrait subir une sexualité forcée car celle-ci est libre ». Il a remercié le RJSSR et le ministère des Droits humains pour cette initiative combien important dans la promotion des droits de la femme. ACP/   

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