Kinshasa, 10 novembre 2023 (ACP).- Le port prolongé des écouteurs impacte nuisiblement à la santé auditive chez l’homme, dit un médecin vendredi au cours d’un entretien à Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC).
«L’usage habituel durant des journées des écouteurs, un phénomène en vogue à Kinshasa, cause des problèmes auditifs chez l’homme », a déclaré le Dr Israël Moleka, laryngologue au centre de santé de Badara, ajoutant : « L’usage de ces écouteurs est justifié pour les uns par le fait que les bruits sonores dans la ville dépassent le seuil et gène l’écoute lors des appels téléphoniques et pour d’autres personnes, les écouteurs sont utilisés pour raison de fantaisie. Ces bruits, à Kinshasa, peuvent provenir des véhicules, des receveurs des taxi-bus, de la musique dans les véhicules de transport ou encore des bars éparpillés ici et là ».
Pour le Dr Moleka, le port des écouteurs doit être limité, même si c’est dans le cadre professionnel, car a-t-il dit, les écouteurs doivent être porté en cas de nécessité et non en permanence. « Le volume d’écoute doit aussi être bien ajusté pour éviter de nuire au tympan et à l’organisme. Certains fabricants de ces matériaux mettent des avertisseurs de niveau de volume pour signaler que dépasser ce seuil peut être nocif », a-t-il indiqué tout en recommandant aux porteurs d’écouteurs d’éviter de se promener au risque de perdre le contrôle ou encore d’assourdir et de provoquer des accidents.
« L’être humain a deux nerfs crânien vestibulo-cochléaire. Le cochléaire qui sert à écouter et à capter les messages une fois affecté avec risque de déficience auditive, tandis que le vestibulaire est un nerf pour l’équilibre corporel. Dès que ce nerf est attaqué la personne aurait des problèmes pour marcher », a-t-il précisé.
La laryngologie est une spécialité médicale dans la physiologie et les maladies de l’oreille, du nez et des cavités sinusiennes, du pharyngo-larynx et des régions avoisinantes (faciale et cervicale).
Norme mondiale pour l’écoute
L’Organisation mondiale de la santé (OMS), a-t-on rappelé, a publié, en 2019, la norme mondiale pour l’écoute sans risque des appareils et systèmes audio personnels. Cette norme est actuellement appliquée sur certains produits couramment commercialisés et permet aux utilisateurs de surveiller et de rectifier leur comportement en matière d’écoute, y compris les niveaux sonores et le temps d’exposition.
L’OMS limite le niveau sonore moyen maximal de 100 décibels en générale avec spécification pour chaque cas des bruits, le jour comme la nuit. Il ne s’agit pas seulement pour la protection auditive individuelle, mais aussi pour le sommeil et l’organisme en générale.
Passer au-delà de ce niveau, automatiquement sur le plan de l’écoute, on pourra avoir de perturbation, parfois, jusqu’à déranger le tympan et la procédure d’écoute. Par ailleurs, l’influence de rayon x qui passe pendant que les écouteurs sont posés dans les oreilles, peut affecter le cerveau. ACP/Kayu