Kinshasa, 09 novembre 2023 (ACP).- Le projet « Accès aux Soins de Santé à Kinshasa » (ASSK) financé par le Canada va se clôturer à la fin de l’année 2023 après six ans de mise en œuvre, a appris l’ACP jeudi de source sanitaire.
« Le projet Accès aux Soins de Santé à Kinshasa qui se clôture à la fin de cette année s’est inscrit dans la stratégie du renforcement du système de santé de la République démocratique du Congo et il est venu en réponse aux besoins exprimés par le pays à travers son plan national de développement sanitaire », a déclaré mercredi à Kinshasa Mme Geneviève Blouin, directrice de ce projet, lors d’un atelier de restitution.
« Ce projet a visé l’amélioration de la santé des femmes, des enfants et des adolescents vivant dans la province de Kinshasa. Après six ans, les actions à impacts visibles sont à palper dans les zones de santé couvertes par ce projet, à savoir Bumbu, Makala et Ngiri-Ngiri en région urbaine, ainsi que Maluku 1, Maluku 2 et N’Sele en région rurale ou urbano-rurale », a précisé Mme Blouin. Le projet comprend trois volets transversaux que sont la gouvernance, l’égalité de genre et l’environnement.
Le projet « Accès aux Soins de Santé à Kinshasa » (ASSK) s’arrime avec la nouvelle politique d’aide internationale féministe du Canada qui valorise l’égalité de genre ainsi que le renforcement du pouvoir d’agir des femmes et des filles par le biais, notamment, d’une intervention accrue en matière de santé et droits sexuels et reproductifs.
Deux composantes ont constitué les leitmotivs de ce projet dans la ville province de Kinshasa. La première composante a été l’amélioration des services de santé sexuelle et reproductive, axées sur le développement des capacités techniques et la disponibilité des ressources matérielles permettant une offre de service de qualité qui tient compte des besoins spécifiques des femmes et des adolescents. Dans cette première composante, il y a aussi le développement des capacités administratives pour favoriser la gestion efficace et efficiente du système de santé, des enjeux liés à l’égalité de genre et aux droits sexuels, ainsi que l’hygiène, la gestion des déchets biomédicaux et le développement des capacités des structures de santé pour répondre aux besoins sanitaires de façon sécuritaire en période d’épidémie.
La deuxième composante s’est focalisée sur l’utilisation des services de santé sexuelle et reproductive basés sur le développement des capacités du personnel des centres de santé, des organisations communautaires et des acteurs locaux à sensibiliser la communauté à adopter des bonnes pratiques. Il y a également l’accès financier et géographique accru aux services de santé par la population des zones de santé ciblées.
Dans son intervention lors de l’atelier de restitution, la conseillère santé de l’ambassade du Canada en RDC, Mme Marie-Jeanne Bokoko a exhorté les bénéficiaires et autres acteurs, à la gestion optimale des infrastructures, des équipements médicaux et non médicaux mis à la disposition des zones de santé ainsi qu’à la gestion responsable des déchets biomédicaux et aux bonnes pratiques d’hygiène. C’est ce qui contribuera indubitablement à la pérennisation des acquis du projet, a-t-elle souligné. ACP/KHM