Kinshasa, 03 avril 2022(ACP).- Les douleurs atroces pendant les règles chez la femme nécessitent une consultation ou un diagnostic de l’endométriose, a indiqué samedi à Kinshasa, le gynécologue Dr. Pr. Emmanuel Nzaü.
Il l’a dit au cours de la conférence sur l’endométriose organisée par l’ONG Endo RDC, où il a déclaré que cette maladie chronique touche une femme sur dix et elle est caractérisée par des douleurs circonstancielles ou permanentes au bas ventre, pendant les règles ou pendant le rapport sexuel, en urinant ou en faisant les selles.
Selon le Dr. Emmanuel Nzaü, plusieurs facteurs de risques peuvent faciliter l’apparition de ces douleurs, notamment l’âge de procréation (15 à 49 ans), le style de vie ou l’alimentation, notamment la consommation des aliments gras, de l’alcool, du tabac, et des produits manufacturés, ainsi que les règles précoces ou tardives et abondantes, y compris la naissance à faible poids.
Le Dr Nzaü a expliqué que la prise en charge de cette pathologie commence par la consultation médicale et dépistage, suivi du traitement. Ce traitement, a-t-il dit, consiste juste à atténuer les douleurs en vue de permettre la conception à la patiente.
Une alimentation anti-inflammatoire recommandée
Le Dr. Claudine Kayembe, a, pour sa part, affirmé que l’alimentation anti-inflammatoire est recommandée chez les femmes souffrantes de l’endométriose et chez toutes les personnes ayant ces douleurs ou voulant les prévenir.
Elle a, à cet effet, insisté sur le fait que l’endométriose provoque l’inflammation pour sa progression. Ainsi, le mécanisme de réduction de cette inflammation consiste à diminuer la prostaglandine (l’hormone impliquée dans des réactions de l’organisme), à réduire le stress oxydatif et à réduire les troubles digestifs.
La consommation de certains aliments est donc recommandée. Il s’agit, notamment des aliments riches en Omega-3 (les poissons sardines, les saumons, les maquereaux et le ton), des aliments riches en antioxydants (les fruits rouges comme la pastèque et la fraise), les crucifères (les choux), les fibres (comme le bon miel, les noix, les amandes, les graines de courge et les graines de chia ), les protéines provenant de la culture biologique, les légumineuses (les haricots et la patate douce), les tisanes à base de gingembre, les épices (le curcuma, la cannelle, le gingembre, le poivre rouge, le poireau, la ciboulette, l’ail, l’oignon), les volailles, le cacao ou le chocolat noir, ainsi que le flocon d’avoine.
Par contre, il est recommandé d’éviter les aliments pro anti-inflammatoire, tels que les produits trop sucrés, le gluten, les viandes rouges, les charcuteries, les viandes cuites à forte température, le produit laitier de vache, les huiles riches en oméga-6 ( huile de tournesol, huile de maïs), le pain blanc, le soja, le blé et les boissons alcoolisés.
La présidente de l’ASBL Endo RDC, Mme Blanche Ntumba Awis, a appelé les participants à continuer la sensibilisation dans leurs milieux respectifs sur l’existence de cette maladie afin d’aider les personnes qui en souffrent.
ACP/CL/Lys/KAF/KMT
