Les risques d’une nouvelle pandémie peuvent diminuer en réduisant les activités entraînant la  perte de biodiversité, selon  l’IPBES

Kinshasa, 06 novembre 2020 (ACP).- Les experts de la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) ont estimé, dans un rapport publié en octobre dernier, qu’il est temps de diminuer les activités entraînant la perte de la biodiversité pour éviter et prévenir une nouvelle pandémie après la Covid-19.

Le rapport de l’IPBES explique que la diminution de ces activités passe par la plus grande conservation des aires protégées et par des mesures réduisant l’exploitation non durable dans les régions riches en biodiversité. Cela permettra de réduire les contacts entre les animaux sauvages, le bétail et les êtres humains, et aidera à prévenir la propagation de nouvelles maladies.

Le président de EcoHealth Alliance et de l’atelier d’IPBES, Dr Peter Daszak, a indiqué que ce sont les mêmes activités humaines qui sont à l’origine du changement climatique, de la perte de biodiversité et, de par leurs impacts sur  l’environnement, du risque de pandémie.

Les changements dans la manière dont les humains utilisent les terres, l’expansion et l’intensification de l’agriculture, ainsi que le commerce, la production et la consommation non durables perturbent la nature et augmentent les contacts entre la faune sauvage, le bétail, les agents pathogènes et les êtres humains, favorisant d’autres pandémies.

Il a ajouté que l’approche actuelle des pandémies stagne, consiste à essayer de contenir et de contrôler les maladies après qu’elles sont apparues, par le biais de vaccins et de thérapies. Pour échapper de l’ère des pandémies, la prévention est la meilleure solution. La République démocratique du Congo qui fait partie des pays membres de l’IPBES possède une plus grande partie des forêts tropicales d’Afrique centrale riches en biodiversité.

Malheureusement, ces forêts sont exploitées illégalement par des multinationales mais aussi les populations locales notamment pour la fabrication du charbon. Ce qui constitue un grand risque de contact entre les animaux et les hommes, conclu la source.

ACP/Kayu/ODM/Nig

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