Kinshasa, 14 octobre 2022 (ACP).- Les signes de la maladie du sommeil se confondent au stade précoce à ceux d’autres maladies, a déclaré vendredi le coordonnateur provincial du Programme national de lutte contre la Trypanosomiase humaine africaine (PNLTHA) à Kinshasa, le Dr Danilo Miakala Zola, au cours d’une descente sur terrain au centre de traitement THA de Maluku.
«La Trypanosomiase humaine africaine (THA) prend beaucoup de temps pour être détectée parce que ses symptômes se confondent à ceux d’autres pathologies, comme le paludisme et la fièvre typhoïde. Au stade précoce, il n’y a pas de signes distinctifs pour la maladie du sommeil. Il est mieux de toujours penser à cette maladie après avoir soigné ou s’être fait soigné plusieurs fois sans succès de la malaria ou de la fièvre typhoïde », a alerté le Dr Danilo Miakala Zola.
Cette descente sur terrain a consisté, pour le chargé de communication de la CNRSC, Obrian Nzola, à s’enquérir de la situation de cette maladie au niveau de ce site de traitement, à connaitre le fonctionnement de ce centre et ses différents défis, ainsi qu’à échanger avec les malades sur leurs préoccupations au sujet de la prise en charge afin de faire un plaidoyer visant l’élimination de la maladie du sommeil en RDC.
Au cours de cette activité, le responsable du centre de diagnostic et de traitement de la THA (CDTC) Maluku, le Dr Léon Mfingu Mabiala, a présenté les différents défis auxquels fait face ce centre pour son fonctionnement, notamment le manque de moyen de déplacement et de motivation, la carence de nourriture pour les malades et l’arrivée des malades à un stade avancé et même très avancé.
« La particularité de ce centre est qu’il se trouve à l’intercession entre deux foyers, à savoir : la route de Bandundu et l’axe fluvial », a indiqué le Dr Mfingu parlant du fonctionnement de cet établissement de santé, avant d’ajouter : « mêmes les malades du centre-ville, par déficit d’information, viennent se faire soigner dans notre santé, d’autant plus que ce centre a été la première structure des soins sur la maladie du sommeil à Kinshasa ».
Selon lui, le CDTC Maluku a, cinq ans durant, diagnostiqué et traité trente patients, dont cinq (5) en 2022. Parmi les cinq patients de 2022, un est en cours de traitement.
Il a, à cet effet, signalé que le CDTC Maluku organise plusieurs paquets d’interventions dans l’organisation de son travail, notamment la surveillance, le dépistage et le traitement. Quant au diagnostic, il a fait savoir qu’il y a deux critères de suspicion, dont clinique et de provenance.
Cette descente sur terrain, organisée avec l’appui de l’ASBL Coordination nationale de renforcement du système communautaire en RDC (CNSRC), à l’intention des journalistes, membres du groupe thématique communication de la THA, a été clôturée par une série de témoignages par les personnes malades et guéries de la THA dans ce centre. ACP/KHM/Awa