Les troubles dus à la carence en iode constituent un problème de santé publique en RDC

Kinshasa, 27 octobre 2022 (ACP).- Les troubles dus à la carence en iode (TDCI) constituent un problème de santé publique en RDC, a déclaré jeudi le secrétaire général à la Santé publique, hygiène et prévention, le Dr Body Ilonga, lors de la cérémonie marquant la Journée mondiale de lutte contre les TDCI à l’hôtel Béatrice à Kinshasa, sous le thème « Avec l’iodation du sel, protégeons le potentiel intellectuel des enfants et la santé de la reproduction des femmes en RDC ».

« Les troubles dus à la carence en iode constituent un facteur d’aggravation de la pauvreté et un frein au développement socio-économique qui entraînent chez l’enfant et adulte des manifestations multiples. Il s’agit notamment des avortements spontanés, des faibles poids de naissance, des décès en bas âge, de la baisse du quotient intellectuel, de la diminution de la force physique et productivité de la population », a fait savoir le Dr Body Ilonga.

Il a indiqué que cette journée constitue une occasion propice pour renforcer la sensibilisation et la promotion de la consommation du sel iodé dans tous les ménages du pays. Le secrétaire général à la Santé publique a invité la population à appuyer le gouvernement dans l’élaboration du Plan national de lutte contre les TDCI en RDC pour l’échéance 2023-2024.

Les spécialistes définissent l’iode comme étant un oligo-élément essentiel au bon fonctionnement du corps humain. Sa carence entraine de graves conséquences sur la santé humaine.

 La RDC a un taux de prévalence de 42%  du goitre dans la quasi-totalité de ses provinces

Par ailleurs, le directeur général de l’Office congolais de contrôle (OCC),  Étienne Tshimanga a fait savoir que la RDC a un taux de prévalence de 42 % de goitre dans la quasi-totalité de ses provinces. Il s’agit donc d’un grave problème de santé publique en RDC.

« Les mesures d’application ont été mises en œuvre par le gouvernement, interdisant toute importation du sel non iodé. Les statistiques moyennes du sel iodé contrôlé par l’OCC de 2016 à 2021 fait état de 362.940.006, soit 95% d’échantillons conformes et 4,97% non conformes », a dit M Tshimanga.

Il a indiqué que le pays est engagé résolument dans la prévention des TDCI à travers la mise en œuvre de la stratégie de consommation de sel iodé.

La consommation du sel iodé protège le potentiel intellectuel des enfants, selon UNICEF

Par ailleurs, le représentant du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) en RDC, Grant Leaity a fait savoir que  la consommation du sel en iode protège le potentiel intellectuel des enfants et la santé de la reproduction de la femme en âge de procréer en RDC.

« N’oublions pas qu’il y a trois décennies, la RDC figurait parmi les pays les plus affectés par la carence en iode en Afrique. L’une des conséquences de cette carence est l’hypertrophie de la tyroïde communément appelé goitre, touchant plus les femmes », a-t-il dit.

Il a souligné que sur les 3,5 millions d’enfants qui naissent chaque année en RDC, 527.000 nouveau-nés ne sont pas protégés et 1.200.000 (un million deux cent mille) sont protégés partiellement des carences en iode.

« Le niveau de la disponibilité actuelle du sel en iode dans les ménages montre à suffisance que la promotion, la surveillance, le contrôle du sel qui entre en RDC a encore du chemin à faire afin de répondre  aux résolutions de l’Assemblée mondiale de la santé », a-t-il affirmé.

Le représentant de l’UNICEF a, à cette occasion, remercié le gouvernement de la RDC pour son engagement en faveur de la lutte contre la malnutrition dans toutes ses formes et pour son engagement à  faire de la nutrition une priorité nationale. ACP/KHM/ODM/MNI/HBB

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