Kinshasa, 11 septembre 2024 (ACP).-L’importance des microorganismes résidant dans le tube digestif humain a été expliquée mercredi par un spécialiste au cours d’un entretien à Kinshasa, en République démocratique du Congo.
« Ces microorganismes, en s’implantant dans le tube digestif, jouent un rôle prépondérant dans le corps humain. Ils sont actifs et bénéfiques et nous protègent contre les microbes qui entrent et s’installent dans le tube digestif », a révélé le Dr Thomas d’Aquin Landa Mbuta, gastroentérologue.
Il a fait savoir que ces innombrables microorganismes (bactéries, champignons, levures, virus) constituent la flore intestinale équilibrée ou encore le micro-biote intestinal vivant dans le tube digestif de l’homme dès sa naissance.
Le gastroentérologue a indiqué que ces bactéries (soit des milliards dans les intestins) localisées dans le tube digestif ont pour rôle d’assurer la protection du corps humain contre les envahissements des germes pathogènes.
« Quand nous mangeons, nous ingérons des microbes de toutes sortes ; ceux-ci peuvent faire des ravages dans la flore intestinale, véritable défenseur implanté dans le tube digestif, appelée à nous protéger contre l’envahissement des germes pathogènes qui peuvent nous transmettre des maladies », a-t-il expliqué.
Il a, en outre, indiqué que ces microorganismes du tube digestif sont encore très utiles parce qu’ils produisent des vitamines de groupe B provenant des germes de la flore intestinale, ainsi que des enzymes des éléments qui nous aident à faciliter la digestion des aliments.
Pour le gastroentérologue, quand on parle de microbiote intestinal déséquilibré (l’équilibre est rompu), c’est une altération, une perturbation et une diminution de cet écosystème à l’image d’une forêt dégarnie de la diversité d’espèces, avec pour conséquence certaines bactéries vont augmenter pendant que d’autres vont diminuer.
Il a recommandé, pour rétablir cet équilibre et repeupler la flore intestinale, l’alimentation comme un facteur majeur sur lequel on peut intervenir à travers la consommation régulière et variée des fruits et légumes riches en fibres végétales et d’éviter des aliments additifs (aliments transformés, viandes rouges, colorants, charcuteries) qui favorisent l’émergence de mauvaises bactéries.
ACP/JF