Kinshasa, 23 septembre 2020 (ACP).- L’insalubrité ou le manque d’un assainissement adéquat de la ville de Kinshasa peut exposer de nouveau la population à la réapparition d’une sévère épidémie de chikungunya, a fait savoir mercredi le Dr Tejji Lukebadio, médecin à l’hopital kimbanguiste de Kinshasa dans la commune de Kimbanseke (HKK), au cours d’une interview exclusive accordée à l’ACP.
Selon le Dr Lukebadio, cette maladie n’a pas disparue comme le croirais certaines personnes, mais le manque de dépistage approprié et l’automédication font que plusieurs patients la confondent avec le paludisme, d’autant plus qu’ils presentent pratiquement les mêmes symptômes et signe, tels que les maux de tète, la fièvre, la courbature et les douleurs musculaires.
Au moment où le pays fait déjà face à la penderie de Covid-19 et l’épidémie de la maladie à virus Ebola, il serrait mieux d’assainir l’environnement pour éradiquer la moustique de type « AIDS », principale vecteur du Alpha virus, a-t-il souligné, précisant que les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes sont les plus exposés.
Il sied de rappeler que la 3e épidémie a été déclarée au mois de février 2019, touchant ainsi une centaine de personnes dans les communes périphériques de Kinshasa. Cela est survenu après celle de 2012.
Découverte pour la première fois en Tanzanie en 1952, cette maladie « très invalidante », selon l’OMS est apparue pour la première fois en RDC en 2000, soit 48 ans plus tard. Jusqu’ici, il n’existe qu’un traitement symptomatique. Mais l’assainissement reste la meilleur prevention, a-t-il conclu. ACP/Kayu/ODM/KJI/GGK/JLL