L’OMS et les experts rassurent sur la nouvelle souche du coronavirus détectée au Royaume-Uni

Kinshasa, 23 décembre 2020 (ACP).- L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les experts épidémiologistes ont rassuré mardi dernier sur la nouvelle souche du coronavirus détectée au Royaume-Uni, selon un communiqué de cette agence onusienne.

Selon les experts, la nouvelle souche ne serait pas plus contagieuse, n’entrainerait pas de forme plus grave de la maladie, et les vaccins développés cette année seraient également efficace contre elle. La découverte d’une mutation du coronavirus horrifie la planète depuis dimanche dernier.

Selon l’OMS et les épidémiologistes, s’il faut rester prudent, pas de quoi s’alarmer outre mesure. La nouvelle souche « n’est pas hors de contrôle », rassurait lundi l’agence onusienne.

Le directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a rappelé lundi qu’il était tout à fait « naturel » que « les virus mutent au fil du temps ». En effet, quand il pénètre une cellule, le virus se réplique. Son matériel génétique — un code basé sur quatre lettres — est à chaque fois copié, et peut être restitué dans un ordre légèrement différent.

La plupart du temps, ces mutations sont anodines et ne modifient pas le comportement du virus. Dans de rares cas, elles peuvent desservir le virus et entraîner sa disparition ou, au contraire, lui permettre de se propager davantage ou le rendre plus dangereux.

Le directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus affirme que jusqu’à présent, « rien ne prouve que la nouvelle souche du virus soit plus susceptible de provoquer une maladie grave ou la mort ». Moins péremptoire, il appelle toutefois à la prudence.

 En effet, les études sur la mutation sont toutes récentes, et la communauté scientifique manque encore de recul. « Je ne saurais trop insister, auprès de tous les gouvernements et de tous les citoyens, sur l’importance de prendre les précautions nécessaires pour limiter la transmission », a-t-il conclu.

Les risques pour que la nouvelle souche du virus soit imperméable aux vaccins sont infimes. Les anticorps produits par les vaccins sont conçus pour se fixer sur « plusieurs zones » d’un spicule (petite pointe, comme une clé, qui vient se fixer sur les cellules humaines — en l’occurrence celles qui tapissent nos poumons et voies respiratoires) du coronavirus, a expliqué Moncef Slaoui.

Or, a-t-il dit, pour résister au vaccin, il faudrait que la mutation ait modifié toutes les zones du spicule du virus, qui ne serait alors plus reconnue par les anticorps. Les risques pour que la nouvelle souche présente de telles caractéristiques sont « très faibles ».

« Mais il est impossible d’exclure qu’un jour, quelque part, un virus parvienne à échapper à la réponse protectrice provoquée par le vaccin, c’est pourquoi nous devons rester vigilants », a averti Moncef Slaoui. ACP/Kayu/KJI/CKM

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