Lutte contre la drépanocytose en RDC : près de 50.000 femmes enceintes diagnostiquées

Kinshasa, 13 mars 2025 (ACP).- Près de 50.000 femmes enceintes ont été diagnostiquées pendant la consultation postnatale (CPN) dans 3 zones de santé de la République démocratique du Congo, a indiqué le responsable des projets bilatéraux de «Sanru/ Asbl», lors de la clôture jeudi à Kinshasa de la 1ère phase d’un projet.

«Grâce au projet +Drep Acci+, nous avons pu diagnostiquer dans 3 provinces de la RDC, près de 50.000 femmes enceintes dont 1.005 enfants drépanocytaires reçoivent le traitement préventif», a déclaré Professeur  Phillipe Lukanu, responsable des projets bilatéraux Sanru/Asbl.

Ce projet a pris en compte 3 zones de santé de la RDC, à savoir la zone de santé de Selembao à Kinshasa, la zone de santé de Diulu au Kasaï Oriental et la zone de santé d’Ibanda au Sud-Kivu.

Le Pr Lukanu a fait savoir que le projet «Drép Acci» est un projet multi pays qui est axé dans 4 pays, à savoir la RDC, le Cameroun, la Côte d’Ivoire et la République Centrafricaine. Ce projet de lutte contre la drépanocytose, a-t-il indiqué, consiste à réduire l’incidence, la morbidité et la mortalité liées à la drépanocytose.

«Du fait qu’il y a un Programme national de lutte contre la drépanocytose (PNLCD), il est temps d’intégrer dans les soins primaires cette lutte. C’est pourquoi nous avons mis en place ce projet», a-t-il poursuivi.

Le responsable des projets bilatéraux «Sanru/Asbl» a indiqué que les résultats réalisés pendant ces 3 années ont démontré que la prise en charge des drépanocytaire peut même se faire au niveau de centre de santé.

«Nous avons aussi montré que la communauté a un grand rôle à jouer en termes de sensibilisation pour que la maladie soit connue de la population. Parce que la population parle de l’anémie SS mais elle ne sait exactement pas de quoi il s’agit », a-t-il dit

Il a, en outre, noté que pendant ces trois ans, ils ont implémenté un système pilote de dépistage des femmes enceintes pour savoir leur profil hémoglobine. « Ce système nous a permis, notamment d’identifier les femmes à risque qui pouvaient donner des enfants SS », a-t-il dit, ajoutant que la deuxième phase va chercher à renforcer les capacités des prestataires.

La situation de la drépanocytose en RDC

Par ailleurs, le Dr Papy Mubeye, chef de division a. i de la Planification, suivi et évaluation du PNLCD a fait savoir que la RDC a 25 à 30% soit (30.627.750 à 36.753 300) des nouveaux nés qui naissent hétérozygotes AS et •2 à 3 % soit (2.450.220 à 3.675.330) des nouveaux nés qui naissent des homozygotes SS.

De côté, le Dr Patricia Fotto, directrice du (PNLCD) a fait savoir que son institution a reçu un kit de 500.000 tests de diagnostic offert par le gouvernement de la République pour permettre renforcer le dépistage.

Elle a défini la drépanocytose comme est une maladie génétique de l’hémoglobine entraînant une déformation du globule rouge dont la lutte constitue une des priorités de la 1ère Dame, Denise Nyakeru Tshisekedi.

La clôture de la 1ère phase d’un projet (Drep Acci) a permis de découvrir les résultats d’une expérience pilote, de réfléchir sur les questions importantes de mobilisation des ressources supplémentaires pour lutter efficacement contre la drépanocytose en RDC et de créer un environnement permettant aux différents partenaires de contribuer à la réduction de prévalence, de la mortalité et de la morbidité materno-infantile conformément au Plan développement sanitaire (PDS). Cette activité a connu également les interventions du directeur du cabinet du ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale. ACP/JF

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