Kinshasa, 2 avril 2025 (ACP).- Le gouvernement de la République démocratie du Congo (RDC) s’est engagé dans une démarche intersectorielle afin de permettre aux personnes souffrant de l’autisme de participer à la vie sociale et économique du pays, a indiqué mercredi le ministre de la Santé, lors d’une cérémonie tenue à Kinshasa.
« Le Gouvernement de la RDC s’engage pleinement dans une démarche intersectorielle pour faire de l’inclusion des personnes neuro divergentes une priorité nationale. Le cadre législatif sera renforcé pour garantir la protection des droits des personnes autistes et leur accès aux services essentiels, notamment en santé, éducation et emploi », a déclaré le Dr Roger Samuel Kamba, ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale.
Le ministre de la Santé a fait savoir que pour concrétiser cet engagement, il faut une approche multisectorielle est indispensable, mobilisant les pouvoirs publics, la société civile, les chercheurs, le secteur privé, le renforcement de la formation et de l’éducation inclusive, des campagnes de sensibilisation contre la stigmatisation ainsi que le développement d’initiatives innovantes pour accompagner les personnes neurodivergentes dans leur épanouissement et leur pleine participation à la société.
« Nous devons élaborer des stratégies concertées pour promouvoir l’équité, éradiquer les discriminations et garantir une prise en charge efficace afin de permettre à chaque individu de participer pleinement à la vie sociale et économique », a-t-il dit.
Il a noté que les avancées en neurosciences et psychologie cognitive montrent que l’autisme n’est pas simplement une pathologie à guérir, mais une modalité du développement humain.
« Lorsqu’il est compris et soutenu, il peut devenir un moteur d’innovation pour la société. Seule une action concertée, fondée sur des bases scientifiques solides, pourra relever les défis liés à la neurodiversité », a-t-il précisé.
Pour le Dr Kamba, l’Institut national de Santé Publique (INSP), en collaboration avec le ministère en charge des personnes vivant avec handicap et autres personnes vulnérables, sera chargé d’élaborer des cadres d’évaluation rigoureux pour mesurer l’impact des politiques mises en place, ajuster les stratégies et garantir une amélioration continue des actions engagée.
Cette année, la journée de l’autisme est placée sous le thème, « Faites progresser la neurodiversité et les Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies », souligne l’importance d’intégrer la diversité neurologique dans les efforts pour un développement inclusif et durable de cette catégorie des personnes.
C’est depuis 2007 que l’Assemblée générale des Nations Unies a désigné le 2 avril comme Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme ou les troubles du spectre autistique, dans le but de briser les préjugés, d’éduquer les sociétés et d’engager les gouvernements dans une dynamique d’inclusion et de protection des droits des personnes autistes. ACP/ UKB