Kinshasa, 05 fév. 2023 (ACP).- Il est nécessaire d’écouter son corps et de se faire diagnostiquer précocement pour lutter contre le cancer, a recommandé le Dr Julien Batusiabwa, médecin généraliste à l’hopital général de référence de Kintambo, au cours d’un entretien dimanche avec l’ACP.
Le Dr Batusiabwa qui s’exprimait en marge de la Journée mondiale de lutte contre le cancer, célébrée le 04 février de chaque année, a laissé entendre que : « Le cancer peut se manifester par l’apparition de plusieurs symptômes inhabituels et persistants. Cela ne signifie pas forcément qu’il y a un cancer. Mais ceux-ci doivent amener à consulter le médecin ».
« Le cancer résulte de la survenue d’un dysfonctionnement au niveau de certaines cellules de l’organisme. Celles-ci se mettent à se multiplier de manière anarchique et à proliférer, d’abord localement, puis dans le tissu avoisinant, voire à distance où elles forment des métastases », a souligné le Dr Batusiabwa.
Sur le plan médical, le mot « cancer » désigne en fait un groupe de maladies très différentes les unes des autres. C’est pourquoi on ne devrait pas parler du cancer, mais des cancers, au pluriel », a-t-il expliqué.
Dans cette optique, le médecin a évoqué les symptômes d’alerte du cancer et les différents types de cancer que cela peut dénoter. Il s’agit notamment des changements au niveau des selles, qui peuvent se faire remarquer à travers la couleur ou l’odeur, mais aussi par la présence du sang dedans. Ces signes peuvent symboliser le cancer du colon. Tandis que les troubles de miction peuvent être liés au cancer de la vessie et de la prostate.
Toutefois, a poursuivi le Dr Batusiabwa, des saignements vaginaux qui surviennent hors du cycle menstruel ne doivent pas être pris à la légère. Ce sont les signes les plus courants du cancer du col de l’utérus, a-t-il insisté.
Dans cette perspective, ce médecin a fait remarquer que la toux, l’enrouement ou une difficulté à avaler, accompagnent souvent des affections comme le rhume ou la grippe. Mais quand ceux-ci sont intensifs et persistants, ils peuvent être des signes du cancer des poumons, de la gorge ou de l’œsophage.
Concernant les signes en cas de métastases, le Dr Batusiabwa s’est exprimé en ces termes : « Grâce aux examens de diagnostic, on détermine le stade du cancer, c’est-à-dire l’étendue de la maladie, au moment du diagnostic.
Rappelons que les cancers sont classés en deux groupes : les cancers localisés et les cancers qui ont formé des métastases. On parle de cancer métastatique lorsque les cellules cancéreuses se propagent et commencent à envahir d’autres organes du corps. ACP/KHM/May