Maladies infectieuses : des enquêteurs formés à Mbuyi-Mayi aux méthodologies de collecte des données

Mbuyi-Mayi, 08 mai 2025 (ACP).-Des enquêteurs œuvrant dans différents secteurs, ont été formés durant deux jours, à Mbuyi-Mayi, capitale provinciale du Kasaï Oriental, centre de la République démocratique du Congo (RDC), aux méthodologies de collecte des données liées aux maladies infectieuses, a-t-on appris jeudi de source sanitaire.

« La formation concernait la méthodologie de collecte des données quantitatives puisque ce sont les enquêteurs qui vont descendre sur terrain et mener les enquêtes dans les ménages », a indiqué le Dr Eldad Damuna, facilitateur au projet <Doperaus>.

« C’est dans le contexte de cette formation que nous avons pu montrer aux enquêteurs comment sélectionner les avenues et les ménages, tout en connaissant aussi comment calculer le pas de sondage pour que les données soient de bonne qualité », a fait savoir le Dr Damuna.

Pour sa part, le Dr Rolly Paku, facilitateur du projet Doperaus, a insisté sur le bienfondé du projet.

« Nous sommes là pour décentraliser et rendre opérationnelles les plateformes Une santé en RDC. Quelques provinces ont été choisies, notamment Kinshasa, Equateur, Haut Katanga, Kwilu, Kwango et Kasaï Oriental dans le cadre de ce projet qui a trois composantes. La première s’occupe de l’évaluation de la gouvernance Une sante ; la deuxième s’occupe de l’évaluation des causes et conséquences des maladies émergentes ; et la troisième composante va s’atteler essentiellement sur la formation et le renforcement des capacités des acteurs sur le terrain », a-t-il ajouté.

 Pour le Dr Paku, « au Kasaï Oriental nous allons mener les enquêtes dans le cadre de la composante deux qui regroupe trois études essentielles. Il s’agit du lien entre les statuts socio-économiques et la consommation protéique ( de la viande de brousse), de l’impact sur les maladies émergentes auprès des populations vulnérables ainsi que de la perception des politiques sanitaires par les autorités et la population en vue de créer la confiance entre elles », a-t-il expliqué.

Par ailleurs, Honoré Tshibuyi, un des participants, a indiqué que ces deux jours ont été bénéfiques, surtout en ce qui concerne l’outil de collecte de données.

« C’est vraiment la première fois que nous utilisons REDCap : c’est une application qui va énormément nous aider pour la collecte de données dans les ménages. Il y a eu d’autres matières, comme par exemple la qualité d’un bon enquêteur. Nous avons appris qu’un bon enquêteur doit être convaincant, qu’il ne doit pas se laisser influencer dans les ménages, qu’il ne doit pas être trop exigeant, et qu’il doit être en bons termes avec les enquêtés », a-t-il dit.

Pour le Kasaï Oriental, ces enquêteurs (médecins vétérinaires et les ingénieurs) ayant suivi la formation sur leur rôle dans la surveillance et la prévention des maladies à potentiel épidémique, souvent négligées dans les zones les plus enclavées du pays, seront déployés du 9 au 13 mai 2025 dans les zones de sante de Bipemba et Lubilanji.

Cette formation réalisée grâce au projet < Doperaus >, en collaboration avec l’Institut national des recherches biomédicales (INRB), avec l’appui financier du Centre de recherche pour le développement international (CRDI) basé à Ottawa, au Canada, marque une étape significative dans l’amélioration de la gouvernance sanitaire au niveau local, en plaçant les enquêteurs au cœur du dispositif de réponse contre les maladies infectieuses en RDC. ACP/JF

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