Mpox au Sankuru: 94 décès enregistrés par la division provinciale de la santé

Lusambo, 26 août 2024 (ACP).- 94 décès sur 1.768 cas suspects dus au Mpox ou variole du singe ont été enregistrés par la division provinciale de la santé du Sankuru, au centre de la République démocratique du Congo, a-t-on appris lundi de source sanitaire.

«Depuis le début de l’épidémie de Mpox au Sankuru en 2017, nous avons enregistré 1.768 cas de Mpox suspects dont 94 décès et plusieurs cas de guérison», a déclaré le Dr. Danvene Sangba, chef de la DPS-Sankuru.

Il a, à cette occasion, plaidé auprès des autorités pour des intrants à la disposition de la DPS, notamment pour la mise en œuvre de la riposte Mpox, à travers la prévention, le contrôle de l’infection, la décontamination et le briefing des prestataires sur toute l’étendue de la province.

Le Sankuru est la troisième province la plus touchée au pays par l’épidémie de Mpox après l’Equateur et le Sud-Kivu, selon le programme national de lutte contre le Mpox et les fièvres hémorragiques virales (PNLMPOX-FHV).

Cette maladie a été déclarée le 13 août comme une urgence de santé publique de portée continentale par Africa CDC (Agence sanitaire de l’Union africaine) alors que l’OMS l’a déclarée le 14 août comme étant une urgence de santé publique de portée internationale au regard de son ampleur et de sa propagation.

L’importance de mobiliser la population de Lusambo à l’existence de Mpox

Par ailleurs, l’importance de mobiliser la population de Lusambo, chef-lieu de la province du Sankuru à l’existence de la variole du singe a été évoquée par un superviseur polyvalent de la zone de santé rural de cette entité urbaine, au cours d’un entretien lundi avec l’ACP.

«Étant professionnel de santé, nous avons le plein devoir et obligation de mobiliser la population du chef-lieu de cette province à l’existence de la variole du singe et de lui montrer les dispositifs à suivre pour lutter contre cette pathologie de singe qui, en outre, a déjà occasionné plus de décès dans la province du Sankuru, notamment dans les territoires de Lomela et de Kole», a déclaré Florent  Kapena, superviseur polyvalent de la zone de santé rurale de Lusambo.

«C’est une maladie qui commence d’une manière banale et que la communauté néglige. Pour se protéger contre cette pathologie, il s’avère indispensable de s’abstenir à la pratique sexuelle pour ceux qui ne sont pas mariés, et la fidélité aux mariés est d’importance tout à fait capitale», a-t-il recommandé.

M. Kapena a, par la même occasion, indiqué que cette protection n’exige non seulement l’abstinence et la fidélité mais aussi l’usage des préservatifs, le respect de mesures barrières (le port des gants, masques, bottes) et d’éviter la consommation des viandes issues des cadavres des singes.

Il a, d’une part, invité la population de ce coin du pays à la vigilance et à orienter tout cas suspect vers un centre de santé le plus proche pour la prise en charge appropriée. Et d’autre, part, aux autorités sanitaires de former les personnels soignants à la protection et  au contrôle judicieux de l’infection.

Le MPOX n’est rien d’autres qu’une zoonose qui a comme symptômes, douleurs musculaires, maux de tête, fièvre et éruption cutanées. Elle se transmet par contact direct y compris les fluides corporels d’un animal infecté et par des objets contaminés. ACP/ODM

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