Kinshasa, 22 mars 2024 (ACP).- Le vaccin contre le Mpox ne protège pas contre les maladies sexuellement transmissibles a soutenu vendredi, à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo(RDC), le directeur général de l’institut national de santé publique, lors d’une conférence sur l’infodemie liée au Mpox et au vaccin.
« Le vaccin contre Mpox ne protège pas contre toutes les maladies sexuellement transmissibles. Ce n’est pas le fait qu’avoir été vacciné contre le Mpox que vous êtes protégés contre toutes les maladies sexuellement transmissibles. » a déclaré le Dr Dieudonné Mwamba Kazadi , Directeur général de l’institut national de santé publique ( INSP).
« Le vaccin contre la Mpox confère une immunité mais qui n’est pas totale et durable. Nous continuons des études pour savoir sur la durée de cette immunité et avoir beaucoup plus des évidences», a précisé ce médecin qui répondait à la question sur la rumeur selon laquelle, les professionnelles du sexe, une fois vaccinés, peuvent avoir des relations sexuelles avec n’importe qui sans autre précaution.
Dans cette optique, il a invité cette catégorie des personnes à prendre des mesures préventives, notamment le port des préservatifs lors des rapports sexuels pour éviter d’attraper les autres maladies sexuellement transmissibles mais aussi de prendre des précautions en matière de la santé sexuelle et reproductive, notamment la sensibilisation et l’éducation .
Par ailleurs, le directeur général de l’INSP a abordé la question sur une quelconque demande des frais par les centres de traitement du Mpox, malgré l’annonce de la gratuité des soins.
« Les soins pour le Mpox sont effectivement gratuits dans les structures de santé désignées par le Ministère de la Santé publique. Ces structures reçoivent un appui financier et logistique des partenaires internationaux pour garantir l’accès gratuit aux patients. Si des frais sont illégalement demandés, les patients sont encouragés à signaler ces cas via les lignes vertes dédiées ou aux centres de santé de préférence », a-t-il dit.
Les autorités sanitaires, a poursuivi ce medecin, ont mis en place des mécanismes pour enquêter sur ces abus. Car l’objectif principal est d’éviter que de telles pratiques ne nuisent à la confiance dans le système de santé et à l’efficacité des campagnes de lutte contre l’épidémie.
Le Dr Mwamba a fait savoir qu’en principe pour la vaccination Mpox, deux doses sont prévues et cela se fait à l’intervalle de 28 jours, soit 4 semaine. La première dose a une immunité de plus de 70% et la deuxième dose augmente encore cette immunité.
Il a fait savoir qu’il y a un grand besoin en terme de disponibilité de vaccin.
« Aujourd’hui les vaccins disponibles au pays sont en quantité insuffisante. « Les quantités reçus au pays , nous les avons déjà utilisées notamment à Kinshasa et dans les provinces de l’Est lors de la première phase et deuxième phase . Mais le ministère de la santé publique,hygiène et prévoyance sociale en collaboration avec ses partenaires , sont en train de faire le plaidoyer pour obtenir les doses supplémentaires de vaccin et ses doses promises seront disponibles dès la semaine prochaine », a-t-il expliqué.
Le directeur de l’INSP a rappelé que l’épidémie de Mpox continue à sévir en RDC. Le pays est toujours l’épicentre de l’épidémie où on enregistre toujours un grand nombre des cas . « Nous sommes appelés à continuer la lutte , à conjuguer nos efforts pour arriver dans les meilleurs délais à contrôler cette épidémie. Pour pouvoir contrôler cette épidémie , nous devons travailler ensemble avec la communauté, et que cette dernière adhère aux mesures préventives recommandées, notamment d’éviter d’être en contact direct avec les personnes présentant des signes de la maladie » a-t-il préconisé.
Cette conférence de presse a été organisée par l’institut national de santé publique (INSP) en partenariat avec l’organisation mondiale de la santé ( OMS) à travers la communication de risque et engagement communautaire du système de gestion d’incident ( CREC-SGI).
ACP/C.L.