Kinshasa, 17 octobre 2024 (ACP).- La gestion de l’infodémie et la vérification des faits dans le contexte de Mpox et la vaccination antipaludique est au menu d’une session de formation des journalistes de plusieurs medias de Kinshasa en République démocratique du Congo, organisée du 17 au 18 octobre 2024 par le centre des opérations d’urgence sanitaire (COUSP).
«Depuis le O5 octobre 2024, il a été lancé la vaccination réponse contre le Mpox dans notre pays. Cette vaccination suscite beaucoup des activités en rapport avec la gestion d’infodémies, des rumeurs et des résistances et qu’il faudrait former les professionnels des medias, les sensibiliser, les outiller afin que les communautés et les leaders puissent être à l’appui de la Mpox dans notre pays», a déclaré le Dr Christian Ngandu, coordonnateur du Cousp.
Selon lui, cet atelier a pour but de renforcer les capacités des professionnels des medias à rapporter des informations précises et à lutter contre la désinformation dans le cadre de la crise sanitaire lié au Mpox en RDC.
«La formation des femmes et hommes des medias sur la gestion d’infodémie, trouve toute sa pertinence dans le plan de préparation de réponse «One Health» mais aussi elle est très capitale au niveau où nous sommes arrivés avec la riposte» a-t-il précisé.
Le Dr Mouchar Diallo, chef du programme des urgences OMS /RDC a, à son tour, fait savoir que cet atelier «crucial» intervient à un moment critique où la désinformation peut avoir des conséquences dévastatrices sur la santé publique.
«L’infodémie, est cette surcharge d’informations souvent contradictoires qui compliquent les professionnels de santé et les journalistes. C’est pourquoi qu’il est impératif que nous unissions nos forces pour combattre cette vague de désinformation et fournir les informations claires et fiables à notre communauté. Sans cela, le ministère de la santé publique soutenu par l’OMS continuera à rencontrer des obstacles majeurs, notamment en matière d’engagement communautaire» a-t-il dit.
Ce médecin a fait savoir que la Mpox bien que moins connu que d’autres maladies, peut avoir des conséquences sur la vie publique. «C’est pourquoi il est de notre responsabilité collective de sensibiliser la population et dissiper le mythe qui entoure cette maladie».
Selon le Dr Diallo, la vaccination également antipaludique présente une autre avancée significative dans la lutte contre le paludisme mais elle fait face à des réticences et à des questions légitimes, d’où le rôle primordial pour informer, éduquer et rassurer la communauté.
Dans cette optique, il a indiqué que l’OMS est également convaincue qu’à la fin de cette formation, les participants auront réfléchi et mis à jour les connaissances sur des questions essentiels dont les réponses se trouvent dans les différents modules de formation.
Cette activité a été organisée par le Centre des Opérations d’Urgence de Santé Publique (COUSP), en partenariat avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le COUSP est une structure de l’Institut National de Santé Publique (INSP) qui coordonne actuellement la riposte à l’épidémie de Mpox en RDC. C’est lors de la pandémie de Covid-19, qu’on a compris que le monde n’était pas bien préparé à faire face aux grandes épidémies.
C’est alors qu’est venue l’idée de mettre en place des structures organiques durables pour gérer la préparation et la réponse aux épidémies. La RDC s’est conformée à cette recommandation en créant l’Institut national de santé publique (INSP) qui a en son sein le Centre des Opérations d’urgence de santé publique (COUSP) pour gérer toutes les urgences à savoir les épidémies et les catastrophes. ACP/C.L.