Goma, 13 novembre 2024 (ACP).- Les peuples autochtones vivant autour de la ville de Goma, en province du Nord-Kivu, dans l’Est de la République Démocratique du Congo, se sont impliqués à l’opération de plantation des arbres dans le territoire de Nyiragongo pour lutter contre les effets du réchauffement climatique et la déforestation, a-t-on appris de source associative.
«Les pygmées sont les premiers à être touchés par les conséquences de la destruction des forêts. C’est pourquoi nous allons les intégrer dans ce projet en grande partie pour qu’ils puissent retrouver leur place dans la société congolaise», a affirmé Olivier Hekima, Coordinateur de l’ASBL Programme de reconstruction et de la planification pour le développement économique (PRPDE).
De nombreuses organisations locales ont également emboîté le pas, consciente de l’importance de ce geste pour la préservation de l’environnement et la promotion de la cohésion sociale.
Pour Faida Talisa, femme autochtones pygmée, «Nous sommes en train de planter les arbres parce que, depuis que nous sommes ici dans le camp, nous avons été victimes de cette déforestation et du réchauffement climatique».
Pour elle, la déforestation n’est pas un phénomène lointain, mais bien une réalité qui impacte leur quotidien. Les arbres représentent un moyen de lutter contre ce phénomène destructeur et de restaurer l’équilibre écologique local.
Mme Talisa a fait savoir que les pygmées souvent sont les plus vulnérables face aux conséquences environnementales, d’où, la plantation d’arbres ne se limite pas à une simple action environnementale, mais contribue directement à leur bien-être.
«C’est pourquoi nous faisons ainsi pour voir si nous pouvons nous rétablir. Nous avons décidé de planter des arbres parce que ça contribue à la bonne santé des populations», a-t-elle expliqué.
Les conséquences du réchauffement climatique sont particulièrement visibles dans le Nyiragongo, notamment en raison de la pression exercée sur les ressources naturelles par les populations déplacées.
Le Parc national des Virunga, classé patrimoine mondial de l’UNESCO, subit une pression considérable, les communautés riveraines étant confrontées à des conditions de vie précaires et à des ressources limitées.
L’envahissement de cette zone par des déplacés rend la situation encore plus complexe, exacerbant la déforestation et les tensions locales. ACP/C.L.