Kinshasa, 24 juillet 2024 (ACP).- La prise en charge précoce en kinésithérapie dès la naissance du nouveau-né en cas d’affection (paralysie obstétricale du plexus brachial), a été recommandée mercredi à Kinshasa, en République Démocratique du Congo, a appris l’ACP de source médicale.
« Nous préconisons une prise en charge précoce en kinésithérapie dès la naissance du nouveau-né dans le cas de la paralysie obstétricale du plexus brachial, car cela donne des résultats rapide, c’est-à-dire elle permet au nouveau-né de vite récupérer sa mobilité », a déclaré J’espère Bompanu kinésithérapeute au Centre de kinésithérapie « Ebilebo Fils »
Selon ce spécialiste, la paralysie obstétricale du plexus brachial est une affection peu connue et rare mais devenue courante en RDC. D’où,-a-t-il ajouté, la nécessité d’en parler à la population afin que cette dernière sache comment réagir lors de sa survenue pour épargner l’enfant à une malformation ou un handicap à vie.
Pour M. Bompanu, la paralysie obstétricale du plexus brachial survient généralement suite à un accouchement difficile. Elle est la conséquence d’un traumatisme par étirement des racines nerveuses à leur origine, consécutif à une traction excessive lors de l’accouchement, pouvant entraîner une paralysie irréversible du bras et de la main chez le nourrisson, a-t-il affirmé.
Ce kinésithérapeute a laissé entendre d’un point de vue anatomique, le plexus brachial est un réseau de nerfs complexe issu de la moelle épinière. Suite à un accouchement difficile, a-t-il expliqué, les racines nerveuses peuvent être lésées, plus particulièrement avec des gros bébés (plus de 4 kg) que l’on a du mal à extraire. Lors d’une paralysie de ce type, les nerfs sont, selon les cas étirés, rompus et arrachés.
« La prise en charge classique des nourrissons atteints du plexus brachial consiste durant les premières semaines de vie à prévenir les rétractions musculaires et les déformations articulaires grâce à la kinésithérapie. Elle est primordiale dès l’apparition des premiers symptômes, à savoir l’inertie de membre supérieur, la rareté ou l’absence des mouvements au niveau de l’épaule, du coude mais fréquemment conservés à la main » a-t-il fait savoir.
Il a souligné que parmi les traitements, on compte la kinésithérapie, les postures temporaires (bandage, attelles), les stimulations musculaires électriques et les interventions chirurgicales. Le traitement chirurgical, a-t-il poursuivi, intervient généralement à l’absence de récupération à 3 mois ou plus.
Par ailleurs, la prise en charge kinésithérapique a pour but de surveiller la récupération nerveuse et surtout de préserver la mobilité articulaire pour permettre l’action complète des muscles qui vont récupérer. Elle associe les mobilisations passives, stimulations sensitives, stimulations musculaires et immobilisations.
Selon ce corps médical, dans ce genre de situation, il faut impérativement opérer avant l’âge de 6 mois, car passé ce délai, les muscles risquent de ne plus jamais fonctionner de nouveau.
Crée en 2023 dans la commune de Lemba, le centre spécialisé en kinésithérapie « Ebilebo Fils » prend en charge les problèmes sanitaires grâce à ses spécialistes, rappelle-t-on.
ACP/C.L.