Kinshasa, 19 juin 2025 (ACP).- Deux pourcent (2%) de la population en République démocratique du Congo ont été diagnostiqués porteurs de l’hémoglobine « S », ou de la maladie mortelle appelée drépanocytose, a appris jeudi l’ACP de source officielle, à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la drépanocytose.
« 2% pourcents de la population sont porteurs de l’hémoglobine S ou de cette maladie mortelle appelée drépanocytose. Ma première préoccupation est que nous Congolais, devrions être les pionniers dans la lutte contre la drépanocytose parce que nous avons cette capacité », a déclaré Gilbert Kabanda Kurhenga, ministre de la Recherche scientifique et innovation technologique, au cours d’une cérémonie.
Pour le ministre Kabanda, il a été démontré par les intervenants au cours de cette journée, les possibilités de combattre cette maladie dont la stratégie passe par la recherche scientifique.
« Après cette séance, j’invite le président du conseil scientifique national, le président de l’institut de recherche scientifique, a une réflexion d’exploitation de ces différentes capacités nationales pour que ça ne soit plus des connaissances cachées dans les livres ou syllabus, mais plutôt des apports concrets à la recherche de la solution au niveau gouvernemental », a ajouté le ministre de la Recherche scientifique.
Du côté de la prévention primaire, il a mis l’accent sur la démarche du député Antoine Ntabala, qui a présenté à l’Assemblée nationale, une proposition de loi concernant la drépanocytose. Cette loi considérée comme la première solution, aidera la population dans la phase de lutte préventive contre la drépanocytose.
« Si cette loi est appliquée, la jeunesse congolaise à un certain âge sera encadrée pour qu’un porteur AS, ou SS ne puisse pas se marier avec le porteur du même gène. Ceci sera un moyen efficace pour stopper, l’existence de la maladie. Nous souhaitons que cette loi soit votée et surtout soit mise en œuvre, dans l’objectif d’éviter à la jeunesse, à nos enfants à partir de 12 ans de vivre cette tragédie », a dit le ministre.
Appel aux partenaires de renforcer le programme de dépistage précoce
De son côté, le Pr. Pius Mpiana, président du Conseil scientifique national, a appelé les partenaires à renforcer le programme de dépistage précoce contre la drépanocytose.
« Je lance un appel à tous les partenaires, de renforcer le programme de dépistage précoce contre la drépanocytose, de soutenir la recherche locale sur les traitements innovants (y compris ceux de la médecine alternative), de créer de ponts entre chercheurs, cliniciens, pharmaciens et tradipraticiens pour explorer toutes les pistes thérapeutiques, éduquer la communauté à la lutte contre cette maladie à travers la sensibilisation, la prévention et la lutte contre la stigmatisation », a martelé le Pr. Mpiana.
Selon lui, il s’agit non seulement d’une urgence médicale mais plus tôt une question de justice sociale et de dignité humaine.
En outre, plusieurs experts ont abordé différentes thématiques, réparties en trois panels dont le premier a porté sur « les stratégies et les moyens de lutte ou de prévention à mettre en place », le deuxième a porté sur les nouvelles « La thérapie pour la prise en charge des drépanocytaires », et le dernier a épinglé les différentes complications liées à cette maladie. ACP/C.L.