Kinshasa, 13 juin 2025 (ACP).-Des structures sanitaires éprouvent une carence en médicaments et kits nécessaires pour soigner les survivantes de violences sexuelles dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, Est de la République démocratique du Congo, selon un communiqué de l’Organisation internationale Médecins sans frontières (MSF), parvenu jeudi à l’ACP. « Plusieurs structures de santé n’ont déjà plus les médicaments et kits nécessaires pour soigner les survivantes de violences sexuelles, dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, Est de la RDC », a-t-on lu. Selon M. François Calas, responsable des programmes MSF au Nord-Kivu, cité dans le communiqué, « des ruptures de chaînes d’approvisionnement et d’acheminement des médicaments dues au conflit en cours, les réductions mondiales de financements humanitaires laissent planer de fortes inquiétudes pour le futur ».
Outre cette nécessité de soutenir la prise en charge médicale des victimes des violences sexuelles par les équipes de MSF, l’organisation appelle également les parties prenantes à tout mettre en œuvre pour garantir davantage la protection pour les civils, en vue d’accéder aux soins de santé, a ajouté la source.
Le communiqué a indiqué qu’au Nord-Kivu à Goma, dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Walikale ainsi qu’au Sud-Kivu dans les territoires de Kalehe et Uvira, les équipes MSF offrent une prise en charge complète, médicale et psychologique aux victimes et survivantes de violences sexuelles. Les soins médicaux incluent la prise en charge physique et psychologique, l’administration de traitements préventifs contre les Infections sexuellement transmissibles, de contraceptifs d’urgence et de vaccins et les avortements sécurisés. Les cas sévères sont référés dans des hôpitaux spécialisés.
Cette organisation internationale a, dans son communiqué, fait état d’une situation inquiétante et alarmante des victimes des violences sexuelles dans l’Est du pays. Près de 7400 victimes des violences sexuelles ont été prises en charge entre janvier et avril 2025 par les équipes de l’MSF, au Nord-Kivu.
ACP/