Kinshasa, 06 novembre 2023 (ACP).- Des complications liées à l’accouchement tuent environ trois femmes chaque une heure, a déclaré lundi à Kinshasa, en RD Congo, la représentante a.i du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) lors du lancement de la «semaine mère et nouveau-né».
«Suivant les dernières estimations des Agences du Système des Nations Unies de 2021, le taux de mortalité maternel et néonatal a été estimé respectivement à 547 pour 100.000 naissances vivantes et 27 pour 1.000 naissances vivantes. Cela revient à dire que chaque heure, environ trois femmes meurent de suite des couches ou des complications liées à l’accouchement», a déclaré la représentante aï du Fonds des Nations Unies pour la population en RDC (UNFPA), Suzanne Mandong, lors du lancement officiel de la « semaine mère et nouveau-né » en RDC, en présence de la première dame, Denise Nyakeru Tshisekedi.
Au cours de cette semaine qui s’étend du 06 au 10 novembre 2023, Mme Mandong a indiqué que cette situation n’est acceptable par aucune conscience humaine, surtout à l’heure où la technologie, les acquis de la recherche et les différentes techniques de prise en charge des complications obstétricales et néonatales sont à notre portée en vue d’assurer la sauvegarde de leurs vies.
« En ce moment, où nous lançons cette semaine, trois femmes sont en train de perdre leur vie en donnant la vie dans un coin de la RDC. Ce qui fait un total de 72 vies perdues dans une semaine. Cela est d’autant plus scandaleux, car il s’agit dans la plupart de cas des décès évitables », a-t-elle souligné.
« C’est pour moi un honneur et un immense plaisir de prendre la parole ce jour, à l’occasion du lancement de la semaine consacrée à la santé de la mère et du nouveau-né. Je félicite le gouvernement de la RDC, pour toutes les actions menées à ce jour, visant à améliorer la santé de ces différentes cibles, qui constituent des couches vulnérables importantes pour les Agences du système des Nations Unies. Ces agences regroupées dans le Partenariat H6+ sont constituées de l’OMS, l’UNICEF, l’ONUSIDA, l’ONUFEMMES, Banque mondiale, UNFPA et pour le cas particulier de la RDC, du PAM et du BIT», a-t-elle affirmé.
Mme Mandong a fait savoir que le but du partenariat H6 est de tirer profit des forces collectives ainsi que des avantages et capacités complémentaires de chacune de ces organisations membres afin de soutenir les pays à forte taux de mortalité et de morbidité maternelles, infantiles et adolescentes dans leurs efforts. Cela en vue d’améliorer la survie, la santé et le bien-être de chaque femme, nouveau-né, enfant et adolescent.
« La présence de la première dame à cette cérémonie confirme éloquemment un grand attachement au bien-être des femmes, des filles et des enfants de la République démocratique du Congo», a-t-elle soutenu.
Par ailleurs le ministre de la santé hygiène et prévention, Roger Kamba a indiqué : « je renouvelle mon engagement à matérialiser cette vision du chef de l’Etat, celle d’aller vers la couverture sanitaire universelle et concrétiser la gratuité de soins de maternité pour la mère et nouveau-né à travers toute la République».
«Nous avons, dans le cadre de la couverture santé universelle, mis en place tous les mécanismes permettant à toutes les femmes enceintes sur l’ensemble de la RDC et à tous les enfants à naître jusqu’à l’âge de 30 jours d’accéder aux soins de santé de qualité. D’ici décembre, nous comptons étendre cette gratuité dans 13 provinces», a-t-il conclu.
ACP/ODM