Kinshasa, 06 août 2024 (ACP).- Les pourcentages des jeunes dont l’âge varie entre 15-19 ans en matière de prévention contre le VIH sont plus faibles aussi bien chez les hommes que les femmes, selon une Enquête démographique et de santé en République démocratique du Congo (EDS-RDC-2023-2024), présentée mardi lors d’un atelier à Kinshasa.
«Les pourcentages des jeunes qui connaissent les moyens de prévention sont plus faibles parmi ceux des 15-19 ans que parmi les plus âgés, cela aussi bien chez les femmes que chez les hommes en RDC selon l’EDS-RDC-2023-20214», a déclaré le Pr Bernard Lututala, coordonnateur national de la 3eme EDS-RDC.
En ce qui concerne les femmes ou les hommes célibataires, seulement 30% connaissent un moyen de prévention contre le VIH, a-t-il expliqué.
Parlant du comportement sexuel des femmes des 15-49 ans, seules 4 % ont déclaré avoir eu au moins deux partenaires sexuels au cours des 12 derniers mois et 20 % ont eu des rapports sexuels avec une personne qui n’était pas le partenaire avec qui elles vivaient, ni leur époux, a-t-il affirmé
Le Pr Lututala a fait savoir que contrairement aux femmes, parmi tous les hommes des 15-59 ans, seuls 23 % ont déclaré avoir eu au moins deux partenaires sexuelles durant la même période et 38 % ont eu des rapports sexuels avec une personne qui n’était pas la partenaire avec qui vivaient, ni leur épouse.
Il a fait savoir que cette étude s’est focalisée la connaissance des moyens de prévention du VIH chez les jeunes (comportement sexuel des hommes et femmes), la fécondité des femmes et des adolescentes, la planification familiale, la mortalité infantile, la vaccination, le paludisme ainsi que l’hypertension artérielle.
Les structures étatiques comme non-étatiques invitées à s’approprier l’EDS-RDC
De son côté, M. Guylain Nyembo, vice-Premier ministre en charge du Plan, a invité toutes les structures étatiques comme non-étatiques, particulièrement celles se rapportant au domaine de la santé, à s’approprier les résultats dudit rapport dans le cadre des missions qui leur incombent.
Selon lui, ce rapport peut servir à la planification, la mise en œuvre, à l’évaluation des programmes et des projets ainsi que des indicateurs-clés permettant le suivi des tendances et la réalisation des prévisions, notamment dans le domaine de la santé.
Pour Mme Elysée Chovu, directeur général de l’Institut national de la statistique (Ines), les résultats de cette enquête constituent des indicateurs essentiels permettant aux autorités du pays de prendre des décisions éclairées afin de planifier les interventions appropriées pour améliorer la santé et le bien-être de la population.
Elle a remercié les partenaires techniques, à savoir : la Banque mondiale, le Fonds mondial, le Fonds des Nations-Unies pour la population (Unfpa), le Fonds des Nations-Unies pour l’enfance (Unicef), l’Agence américaine de développement (Usaid) pour leur précieux apport dans la réalisation de cette enquête.
Financée par le gouvernement congolais et ses partenaires, cette enquete a été réalisée du 6 octobre 2023 au 1er février 2024 dans toutes les 26 provinces de la RDC par l’INS avec l’appui de l’Ecole de santé publique de Kinshasa(ESP). Plusieurs membres du gouvernement ont pris part à cette cérémonie, notamment, le vice-Premier ministre, ministre de l’Economie, le ministre de la Communication et des Médias, celle de la jeunesse et autres. Après la première enquête réalisée en 2007, la deuxième en 2013-2014, la RDC vient de terminer sa troisième EDS qui répond globalement aux mêmes objectifs que les deux premières, à savoir : produire des indicateurs fiables et à jour pour l’élaboration, le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre des programmes et politiques sectoriels du pays. ACP/C.L.