Kinshasa, 26 septembre 2023 (ACP).- Le gouvernement congolais s’est engagé, en marge de la célébration de la Journée mondiale de la rage, à instituer, dès le premier trimestre de l’année 2024, la vaccination des chiens contre la rage, a appris l’ACP mardi à Kinshasa en République démocratique du Congo des sources administratives.
» Le gouvernement congolais par le biais du ministère de Pêche et élevage, s’engage dès le premier trimestre de l’année 2024, non seulement à mettre en place le plan d’action national de lutte contre la rage humaine transmise par les chiens, mais aussi à instituer la vaccination annuelle de masse des chiens contre la rage « , a déclaré la secrétariat générale de pêche et élevage, Mme Mbangu Kikumbi Pascaline.
Elle a, à cet effet, appelé toutes les parties prenantes à faciliter toute initiative susceptible visant à promouvoir la stratégie de mise en œuvre pour l’élimination progressive de la rage en RDC d’ici 2030 en vue de sensibiliser la population et de vacciner au-moins 70% des chiens à travers le pays.
» C’est de cette manière qu’on peut, non seulement rompre le cycle de transmission humaine, mais aussi éliminer la rage sur l’ensemble du territoire national « , a rassuré Mme Mbangu, avant de remercier le Comité d’organisation pour leur contribution à la matérialisation de cette journée commémorative, ainsi que les différents partenaires au développement, notamment la FAO, l’OMS, l’USAID, Breakthrough action (BA) et la Banque mondiale pour leur accompagnement.
500 décès de janvier à août 2023
Pour Mme Mbangu, environ une centaine des cas de rage canine ont été rapportés entre janvier à août 2023 dans les provinces du Kongo central (Moanda, Matadi, Madimba et Kisantu), du Kwilu (Bandundu ville, Kikwit et Idiofa) et du Nord-Kivu (Beni).
« Plus de 500 décès ont été enregistrés en RDC pour la période allant de janvier à août 2023 dans 18 des 26 provinces du pays », selon le représentant en charge des opérations de la FAO, Judicaël Azehoun Pazou, qui a affirmé que ces données font suite à la situation épidémiologique cumulée de cette pathologie pour la période susmentionnée.
Ces pertes en vies humaines, a dit M. Azehoun, sont évitables par des actions comme la vaccination annuelle des chiens, la gestion responsable des chiens par leurs détenteurs et la vaccination d’urgence des personnes exposées au virus rabique.
« La journée mondiale de la rage est une opportunité qui permet de faire la promotion et la vulgarisation de ces actions et ce à travers tous les canaux de sensibilisation et d’éducation. Elle est à sa 17ème édition et célébrée sous le thème : « La rage : Tous pour 1, une Seule santé pour tous », a-t-il indiqué, ajoutant que ce thème réaffirme l’esprit collaboratif et participatif qui devrait animer toutes les parties prenantes concernées par la mise en œuvre de lutte contre la rage, d’une part et d’autre part, la nécessité de mutualiser les efforts pour venir à bout de cette maladie meurtrière.
Le représentant de la FAO a profité de cette occasion pour rappeler l’existence d’un Plan d’action national intégré de lutte contre la rage humaine transmise par le chien 2021-2033, document élaboré selon l’approche « Une Santé » en 2021 avec l’appui financier et technique de la FAO et de l’OMS.
Remerciant les autorités de la RDC et tous les acteurs pour leur engagement dans la lutte contre cette maladie zoonotique meurtrière, le représentant de la FAO a réaffirmé l’engagement de son institution à travers son Centre d’urgence pour la lutte contre les maladies transfrontalières (ECTAD), à poursuivre aux côtés du gouvernement congolais la lutte contre les maladies zoonotiques émergentes et ré émergentes en générale et contre la rage en particulier et ce, suivant une approche inclusive et multisectorielle. ACP/Kayu