RDC: le gouvernement exhorté à renforcer la législation pour préserver les forêts (Une organisation)

Kinshasa, 13 novembre 2024 (ACP).- Le gouvernement de la République démocratique du Congo et ses partenaires ont été exhortés à renforcer la législation pour la préservation de ses forêts, au cours d’un point de presse organisé mercredi par l’ONG «Le Réseau national des observateurs indépendants des ressources naturelles en RDC» (Renoi).

«Le Renoi exhorte le gouvernement de la RDC et ses partenaires à renforcer la législation, à éliminer les facteurs de dégradation, à prendre des mesures immédiates pour atténuer les facteurs qui nuisent à la préservation des forêts congolaises, notamment en améliorant les conditions de vie des populations locales et des peuples autochtones», a déclaré Bienvenu Ngoy, vice-président du Renoi.

«Ils doivent aussi appliquer de manière rigoureuse les lois sur l’exploitation durable et la transformation locale de grumes, en conformité avec la décision n° 06.24-UEAC-225-CM-41 du 22 février 2024 de la Communauté économique et monétaire d’Afrique Centrale (CEMAC) et de la RDC portant interdiction d’exporter les bois tropicaux sous forme de grumes à compter du 1er janvier 2028», a-t-il recommandé.

M. Ngoy, qui est également responsable du pool Forêt au sein du Renoi, a insisté sur la sécurisation  des titres forestiers, le nettoyage et la mise à jour de la  base de données des titres forestiers pour écarter ceux obtenus illégalement, et le faire en toute transparence, la clarification de marché carbone et la réglementation de marché carbone en RDC, tout en garantissant le partage équitable des bénéfices avec les communautés locales et les peuples autochtones.

Pour ce Réseau, le gouvernement et ses partenaires doivent optimiser les projets REDD+, accroître l’efficacité des projets REDD+ en s’assurant que les fonds décaissés pour la protection de la forêt bénéficient directement aux initiatives locales et à long terme, préserver les habitats contre l’exploitation pétrolière,  interdire l’exploitation pétrolière dans les tourbières et habitats forestiers sensibles, et promouvoir une transition énergétique durable.

Il a également évoqué la nécessité pour ses deux parties d’assurer la protection des activistes socio-environnementaux, la sécurité et la protection des activistes socio-environnementaux et leurs voix en faveur d’une gouvernance plus ouverte et transparente des ressources naturelles en RDC.

Les forêts de la RDC menacées par l’exploitation illégale

Par ailleurs, les forêts de la RDC font face à des menaces croissantes d’exploitation illégale, a révélé Bienvenu Ngoy, vice-président du Renoi.

En tant que deuxième plus grand massif forestier tropical au monde, les forêts congolaises jouent un rôle indispensable dans la lutte contre le changement climatique et la préservation de la biodiversité mondiale à  cause de son caractère du deuxième grand massif forestier tropical au monde, a-t-il ajouté.

Or, a-t-il expliqué, ces forêts font aujourd’hui face à des menaces croissantes d’exploitation illégale, d’exploitation pétrolière, et de dégradation environnementale. Il a fait savoir que plusieurs études de terrain et de campagnes soulignent les illégalités persistantes dans le secteur forestier congolais, notamment la campagne «Jusqu’à la dernière grume» menées par des ONG nationales et internationales, de l’Environnemental Investigation Agency, et la campagne «Notre Terre Sans Pétrole» qui a souligné les potentiels impacts néfastes de l’exploitation pétrolière dans les 27 blocs pétroliers en RDC .

Ce point de presse, modéré par Bienvenu Ngoy et animé par Jean-Robert Bowela Banatoli, président du conseil d’administration du Renoi, et Samuel Ilunga, président de contrôle au sein de cette plateforme, est un appel lancé par le Renoi à l’occasion de la COP29 qui tient à Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan.

Le Renoi est un réseau des organisations et plateformes d’observateurs indépendants des ressources naturelles en RDC.

Créé à Kinshasa en 2018, il regroupe 25 membres représentant plus de 500 structures locales.

Il a une envergure nationale et une capacité significative pour influencer les politiques et les pratiques en matière de gestion des ressources naturelles, selon ses responsables ainsi que les organisateurs. ACP/

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