RDC : le gouvernement s’engage à ouvrir la médecine légale dans les universités

Kinshasa, 19 juillet 2023 (ACP).- Le gouvernement congolais s’est engagé mercredi à Kinshasa lors de la clôture du premier colloque international sur la médecine légale, tenu du 17 au 19 juillet 2023, à ouvrir dans les institutions universitaires de la RDC la filière de cette branche de la médecine. « Au nom du gouvernement congolais, je m’engage à mettre en place une équipe restreinte qui va proposer les premières maquettes du curricula en médecine légale en RDC », a dit le ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, Muhindo Nzangi, à la clôture du colloque international sur la médecine légale organisé sous le thème « Enjeux et défis de la médecine légale en RDC ». L’ouverture de la filière de médecine légale dans les universités de la RDC  est l’une des résolutions de ce colloque. La médecine légale est une médecine auxiliaire de la Justice et s’avère impérative vu le but ultime de cette médecine qui est celui de lutter contre l’impunité. La médecine légale pourra répondre à des préoccupations sociétales essentielles de la RDC, telles que la violence basée sur le genre, la sécurité des personnes, les questions de responsabilité relatives à l’exercice de la profession médicale ou à l’utilisation des produits de santé. Le but de ces assises internationales a été de permettre la mise en place d’une stratégie nationale pour le développement et le renforcement des capacités nationales en médecine légale, afin de contribuer à lutter efficacement contre l’impunité et de soutenir le processus de justice transitionnelle en RDC. Ce colloque a permis également  d’analyser la situation de la médecine légale en RDC, d’identifier les différents mécanismes et opportunités de développement des domaines de compétences et des structures en matière de médecine légale en RDC.

L’implication des droits humains dans la médecine légale en RDC

«Depuis 2017, le Conseil des Droits de l’homme de l’ONU a, dans différentes  résolutions relatives à  la situation des droits de l’homme, en République démocratique du Congo, demandé au Haut-commissariat des Nations unies aux Droits de l’homme d’apporter au gouvernement congolais un soutien technique dans l’enquête sur les violations des droits humains commises dans la région du Kasaï et depuis 2021 sur toute l’étendue du territoire de la RDC», a déclaré, lors du colloque international sur la médecine légale, Mme Neema, représentante de la Fondation Panzi. Se conformant à une résolution du Conseil des Droits de l’homme de l’ONU, le Haut-commissariat des Nations Unies aux Droits de l’homme a déployé, depuis 2018 une équipe d’assistance technique composée d’experts en médecine légale dans le but de renforcer la capacité de la justice, a-t-elle fait savoir. « Nous avons eu le pouvoir de nous déployer à Kinshasa, Bunia et Kananga dans le but de la mise en place du mandat du Conseil des droits de l’homme de l’ONU en RDC, suite aux événements de Kamwena Nsapu dans la région du Kasaï en 2017 et à travers une résolution du Conseil des Droits de l’homme », a déclaré le représentant de l’équipe d’assistance technique du Bureau conjoint des Nations Unies aux Droits de l’homme (BCNUDH) en RDC, M. Kodjovi Edem Dotche. 100 participants nationaux et internationaux ont pris part à cette importante activité scientifique à laquelle ont été conviés les ministères concernés : la santé, ESU, Justice, Genre, Défense, Intérieur et sécurité et autres. Le CNOM, les universitaires, médecins praticiens public et privé, les organisations de la société civile ainsi que les organisations internationales, partenaires technique et financier national et international.

ACP/

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