RDC : les parlementaires outillés sur les accords internationaux des droits des peuples autochtones

Kinshasa, 4 juin 2025 (ACP).- Les parlementaires ont été outillés mercredi, sur les accords internationaux, ratifiés par la République démocratique du Congo (RDC), relatifs aux droits des peuples autochtones et des communautés locales, à la biodiversité et au climat, lors de la première session de l’académie parlementaires pour la législation en faveur de ces peuples.

« Cette première session de l’Académie parlementaire vise à outiller les parlementaires sur les accords internationaux relatifs aux droits des peuples autochtones, à la biodiversité et au climat, ratifiés par la RDC. Il s’agira spécifiquement d’informer les parlementaires sur les conventions de Rio ratifiées par la RDC, de partager les initiatives de conservation communautaire pilotées par les peuples autochtones pygmées et les communautés locales non encore sécurisées, de fournir des informations sur les initiatives de conservation communautaire et les contributions des peuples autochtones à la conservation de la biodiversité et de lutter contre le réchauffement climatique », a déclaré Patrick Kipalu, représentant des partenaires techniques et financiers.

Pour lui, il est question d’échanger des informations sur les réformes législatives et les politiques en cours en RDC, ainsi que sur la prise en compte des droits des peuples autochtones et des communautés locales.

Pour Joseph Itongwa, directeur exécutif de l’Alliance nationale d’appui et de promotion des aires et territoires du patrimoine autochtone et communautaire en RDC (ANAPAC-RDC), la nature, la biodiversité, les forêts et les terres sont gérées par les peuples autochtones et constituent leur mode de vie.
M. Itongwa a rappelé qu’il est important pour que les élus du peuple aient des arguments en vue de mieux légiférer sur ces points qui doivent réellement tenir compte des préoccupations et des intérêts des peuples autochtones et communautés locales.

Par ailleurs, Célestin Engelemba, représentant du Réseau des parlementaires pour la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique Centrale (Repar-RDC), a appelé ses collègues à s’approprier toutes les initiatives du ministère de l’Environnement, de la société civile et des partenaires afin d’être informés et d’informer la population sur les enjeux liés aux ressources naturelles du pays.

« Dans les 145 territoires, la population congolaise est assise sur les ressources naturelles. Nous avons une biodiversité non négligeable. (…) Si les élus tant au niveau national que provincial, s’approprie tout ce que le ministère de l’Environnement fait au niveau national et international, je vous informe que rapidement la population dans tout le pays va être bien informée», a-t-il dit.

Les communautés autochtones jouent un rôle crucial dans la conservation de biodiversité
Pour M. Benjamin Toirambe, secrétaire général au ministère de l’Environnement et Développement durable, représentant la ministre d’Etat Eve Bazaiba, a affirmé aux parlementaires que les communautés autochtones et locales jouent un rôle crucial dans la conservation de biodiversité et d’utilisation durable des forêts.

« Leurs savoirs traditionnels, innovations et leurs pratiques ainsi que relations profondes avec la terre sont des atouts importants dans la lutte contre le réchauffement climatique. Il est de notre devoir de garantir que leurs droits soient protégés, reconnus et respectés», a-t-il dit.

Au cours de cette première session, les parlementaires seront outillés sur des thématiques axées sur la Convention sur la diversité biologique et ses protocoles, la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique, les initiatives relatives aux droits et intérêts des peuples autochtones et des communautés locales en lien avec les accords internationaux ratifiés par la RDC.

Elle est organisée par le Réseau des parlementaires pour la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique Centrale (Repar-RDC) en collaboration avec la Commission environnement, tourisme, ressources naturelles et développement durable (CETRD), avec le partenariat de l’Alliance nationale d’appui et de promotion des aires et territoires du patrimoine autochtone et communautaire (Anapac-RDC).

La première session de l’académie parlementaire pour la législation est organisée du 4 au 6 juin à Kinshasa.
ACP/UKB

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