Kinshasa, le 27 décembre 2023 (ACP). – L’humour dans la présentation des avantages de la vaccination lors des campagnes de masse organisées en République démocratique du Congo (RDC) est apprécié par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), selon un message du bureau de représentation de cette agence de l’ONU à Kinshasa, posté mercredi sur son compte X.
« Lors des campagnes de masse, les troupes théâtrales jouent des scènes humoristiques pour faire rire les gens, en transmettant un message qui décrit de façon imagée les avantages de la vaccination et les conséquences négatives de ne pas se faire vacciner. Bravo à ces équipes », a rapporté l’OMS/RDC dans son message.
« Ces performances théâtrales et folkloriques peuvent également être interactives, avec des vaillants animateurs invitant le public à participer à l’action de la vaccination de masse. Le public est souvent invité à se joindre à une danse ou à une chanson pour illustrer le message », a indiqué la même source.
Le système de vaccination de la RDC fait face à d’immenses défis, dont ceux du grand nombre d’enfants non vaccinés pour tous les antigènes et des problématiques liés au financement des vaccins. Pour y répondre, le Programme élargi de vaccination (PEV) et ses partenaires ont mis en place le Plan Mashako, lancé en 2018. L’objectif est de renforcer la vaccination de routine dans le pays.
Les enfants de 0 à 11 mois en RDC sont vaccinés avant leur premier anniversaire, dans le cadre du programme élargi de vaccination (PEV) de routine, contre les 11 maladies suivantes : la tuberculose, la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, l’hépatite virale B, la poliomyélite, la méningite à hémophilus influenzae de type B, la méningite à pneumocoque et infections respiratoires aigües, les diarrhées à rotavirus, la rougeole et la fièvre jaune.
Pendant la pandémie de Covid-19, une pause a été marquée en ce qui concerne l’introduction de nouveaux vaccins. La RDC a récemment soumis auprès de Gavi (Alliance du vaccin), une demande pour l’introduction du vaccin contre le paludisme. C’est un nouveau vaccin qui a été homologué et recommandé par l’OMS après avoir démontré son efficacité, sa faisabilité et la possibilité de mise à l’échelle dans 3 pays : le Ghana, le Kenya et le Malawi dans le cadre du Programme de mise en œuvre du vaccin antipaludique (MVIP), coordonné par l’OMS et financé par Gavi, l’Alliance du vaccin, le Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme et Unitaid.
Pour cette première phase de l’introduction de ce nouveau vaccin, 300.000 enfants recevront 4 doses de vaccins contre le paludisme sur la période 2024-2025. Comme c’est un nouveau vaccin et que le schéma vaccinal est plus complexe que les autres déjà connus, le rôle de Gavi sera aussi d’appuyer l’introduction de ce vaccin au niveau du pays à travers une assistance technique ciblée. C’est un vaccin très important.
A travers ce dernier, on espère sauver de nombreuses vies car le paludisme reste un problème majeur de santé publique en RDC. Cependant, le vaccin est une approche supplémentaire aux autres mesures de prévention qui existent déjà, pour réduire la mortalité liée au paludisme dans un pays comme la RDC. ACP/KHM