Kinshasa, 20 juin 2023 (ACP).- L’utilisation inappropriée des antimicrobiens compromet la sécurité alimentaire, a déclaré mardi à Kinshasa en République démocratique du Congo, le représentant adjoint de l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Nourou Macki Tall.
Il l’a dit à l’occasion de l’atelier organisé mardi par le ministère de la Pêche et élevage, sur l’évaluation situationnelle nationale de la Résistance aux Antimicrobiens (RAM) et de l’Utilisation des antimicrobiens (UAM).
« Les antimicrobiens jouent un rôle capital dans le traitement des maladies des humains, des animaux et des plantes. Leur utilisation est essentielle pour assurer la sécurité alimentaire ainsi que le bien-être des humains, des animaux et des plantes. Cependant, utilisation inappropriée favorise l’apparition et la propagation de micro-organismes qui deviennent résistants et contribue à compromettre sérieusement l’innocuité des aliments, la sécurité alimentaire, et le développement économique durable », a fait savoir le représentant adjoint de la FAO.
D’où, la nécessité d’utiliser l’approche Une Seule Santé « One Health » pour mieux gérer la résistance aux antimicrobiens (RAM), a déclaré M. Macki Tall.
« C’est à cette fin que la FAO a développé un outil appelé ‘’Approche Progressive de Gestion de la Résistance aux Antimicrobiens’’ (PMP-AMR) pour aider les pays à progresser et à entreprendre des démarches concrètes, en ligne avec le Plan d’Action Mondial (PAM) afin de lutter efficacement contre la RAM, spécialement dans les secteurs de l’alimentation et de l’agriculture », a-t-il encore dit.
Nourou Macki a indiqué que cet outil a été revu et validé par le consortium d’experts internationaux, y compris ceux de la quadripartite (FAO, OMS, OMSA, PNUE) pour s’assurer de son applicabilité au niveau mondial et également pour s’assurer que ses composantes sont cohérentes avec le concept Une Seule Sante « One Health ».
Cet outil déjà produit de bons fruits dans d’autre pays membres de la FAO et il va sûrement permettre au pays d’améliorer ses capacités dans la conception et la mise en œuvre des politiques, des plans d’investissements et de programmes liés à la RAM et aussi de mieux identifier les actions prioritaires pour différents projets en vue et pour mieux convaincre les bailleurs de fonds. Une évaluation des parties prenantes publiques et privées du processus en utilisant l’outil PMP-RAM s’avère donc nécessaire afin de faire passer la gestion de la RAM à un stade plus élevé.
La secrétaire générale au ministère de la Pêche et Élevage, Pascaline Mbangu a salué le soutien financier de la FAO.
« La récente évaluation des capacités de détection de la RAM ainsi que du système global de surveillance de la RAM a montré que le score était en général très faible et cela plus particulièrement dans les domaines de la santé animale, de l’alimentation et de l’environnement », a souligné Pascaline Mbangu. ACP/CL