RDC : plaidoyer pour l’application de la loi portant prévention de personnes drépanocytaires

Kinshasa, 20 juin 2023 (ACP).- L’application de la loi portant prévention et protection des personnes drépanocytaires en République démocratique du Congo a fait l’objet d’un plaidoyer, lundi, à Kinshasa, auprès du ministre de la Santé publique, hygiène et prévention par Sarah Bwanga, assistante de la députée, Christelle Vuanga.   

 « Cette proposition consiste à aider nos compatriotes atteintes de la drépanocytose de bénéficier d’une prise en charge efficace et adéquate en vue de permettre aux nombreuses familles victimes de cette maladie à lutter contre la pauvreté engendrée  par la prise en charge d’un enfant drépanocytaire », a déclaré Sarah Bwanga, lors d’une conférence tenue à l’Institut national pilote d’enseignement des sciences de santé (INPS) en marge de la journée internationale de la drépanocytose.

« Nous voulons en priorité lutter contre la stigmatisation, la  discrimination en milieu familial, communautaire, éducationnel et professionnel », a t-elle ajouté, tout en faisant savoir que la drépanocytose est considéré comme la première maladie génétique au monde, particulièrement en RDC. « Cette maladie ne cesse de progresser en endeuillant chaque année de nombreuses familles congolaises et en mettant hors du circuit Socio professionnel et éducationnel une pléthore de maladies qui en sont atteints ».

Mme Sarah Bwanga a, a cet effet, montré que leur souhait est de voir les personnes drépanocytaires accéder gratuitement aux médicaments contre le VIH et le paludisme. Elle a également émis le vœu de voir ces personnes se faire dépister gratuitement avant le mariage.

Exhortation aux malades à l’estime de soi à Kisangani

Par ailleurs à Kisangani dans la province de la Tshopo, les personnes souffrant de la drépanocytose, communément appelé « anémie SS », ont été exhortées à l’estime de soi  lundi lors de la commémoration de la journée internationale de cette maladie anémique à Kisangani en République démocratique du Congo. 

«  La drépanocytose étant une maladie incurable, l’estime de soi constitue une forte thérapie en psychosocial, en plus de la prise en charge médicale des malades. Les personnes drépanocytaires doivent, non seulement consulter au moins deux fois par mois un  spécialiste, mais aussi consommer des aliments riches en protéines et en vitamines afin de vivre plus longtemps », a déclaré le Dr Christian Kafi Voyo, médecin directeur de « Gracia fondation », une structure médicale qui encadre plus de quatre cents (400) personnes anémiques SS à Kisangani. 

Le Dr Kafi a, par ailleurs, recommandé l’assistance financière et matérielle des structures de prise en charge de cette pathologie par l’Etat congolais à travers son ministère de la Santé publique, hygiène et prévention  afin d’assurer convenablement le suivi des personnes anémiques. 

«  Le suivi de nos patients se fait en ambulatoire à cause de l’insuffisance des lits d’hospitalisation. Nous sollicitons le soutien du gouvernement capable de nous aider dans la lutte contre cette maladie », a  encore recommandé le Dr Kafi, lui-même souffrant de l’anémie SS.

 » Gracia fondation« , Association sans but lucratif (ASBL) créée en 1996 par Zongia Bona,  après avoir lui-même subit la rigueur de cette maladie, accompagne les personnes souffrant de la drépanocytose ou anémie SS dans la province de la Tshopo.

Appel à la prise de conscience sur la lutte contre la drépanocytose

De l’autre côté, le coordonnateur de l’ONG Rassemblement pour la lutte  contre la Drépanocytose (RCD), M. Dieumerci Balanganayi a lancé un appel pour la  prise de conscience collective sur  la drépanocytose au cours d’une conférence organisée à cet effet.

« Cette activité, dont le thème est « impact de la drépanocytose dans le foyer et dans la nation », vise  la conscientisation collective des participants sur la lutte contre la drépanocytose au sein de notre société,  sur le dépistage précoce de l’électrophorèse dans les structures de prise en charge médicale des patients » a-t-il dit, ajoutant : «  cette conférence nous à permis d’éclairer les participants sur la transmission du gêne S de cette maladie par l’union des deux personnes hétérozygotes. Ce couple présente beaucoup de chance pour donner naissance aux enfants drépanocytaires ». 

 Cela, a-t-il dit, nécessite la sensibilisation de la population sur les risques liés à cette maladie afin de  les aider, particulièrement, à faire un choix responsable leur évitant de  donner naissance aux enfants drépanocytaires.

Le coordonateur cette ONG a, à cet occasion, émis le vœu de collaborer avec des entreprises privées et publiques, ainsi qu’avec les  organismes locaux et  internationaux pour lutter ensemble contre cette pathologie.

La Journée internationale de la drépanocytose est célébrée le  19 juin de chaque année et pour 2023, elle a été placée sous le thème « Dépistage précoce égale meilleur choix », rappelle-t-on. 

ACP/CL

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