RDC : plus de 1.000 décès dus au Mpox enregistrés depuis début 2024 (Ministre de la Santé)

Kinshasa, 28 octobre 2024 (ACP).- 1049 décès dus à la variole du singe ou le (Mpox) ont été enregistrés en République démocratique du Congo (RDC) depuis le début de l’année 2024, a appris lundi l’ACP, de source officielle.

« A ce jour, 38 185 cas suspects de Mpox ont été recensés, dont 8 607 confirmés et 1 049 décès enregistrés depuis le début de l’année 2024 », a déclaré le Dr Roger Samuel Kamba, ministre de la Santé publique, hygiène et prévoyance sociale, lors de la réunion hebdomadaire sur la situation épidémiologique de Mpox.

Le ministre de la Santé publique s’est entretenu, à cette occasion, avec les partenaires techniques et financiers ainsi que les parties prenantes en vue de soutenir la riposte contre le Mpox, affirmant à cette occasion que 47 547 personnes ont été vaccinées, soit 103 % de la cible.  « La campagne de vaccination a pris fin dans trois des six  provinces ciblées que sont l’Équateur, le Nord-Kivu, le  Sud-Kivu, le Sud-Ubangi, le Sankuru et la Tshopo », a-t-il dit.

Par ailleurs, le ministre Kamba a noté la semaine passée que le pays a connu une réduction significative du taux de létalité de cette maladie qui est passé de 1,20 % à la semaine 41 à 0,0014 % cette semaine (semaine 42). Par la même occasion, il avait instruit les équipes de surveillance à renforcer les mesures barrières, dans le but de prévenir toute introduction de l’épidémie de maladie à virus Marburg qui sévit au Rwanda. Deux mois après la déclaration par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) considérant le Mpox comme « Urgence sanitaire de portée internationale », la RDC a lancé sa campagne de vaccination le 5 octobre  dernier dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, identifiées comme zones à risque.

Un nouveau variant à plus forte transmission

Se propageant par des contacts avec des animaux infectés et, depuis sa mutation récente, par contacts étroits entre individus, le Mpox est endémique en Afrique centrale et de l’Ouest depuis les années 1970, mais il a connu une propagation rapide dans le monde en 2022-2023, avec des dizaines de milliers de cas liés au variant ouest-africain, identifié dans plus 110 pays. 

En RDC, le nombre de cas a triplé en 2023, avec plus de 14 600 cas suspects notifiés et 654 décès. En 2024, la situation s’est encore aggravée. Depuis janvier, le pays a enregistré  38 185 cas suspects, dont 8 607 confirmés et 1 049 morts, selon le dernier rapport du ministère de la Santé. Auparavant, dans cette région d’Afrique, les épidémies de variole étaient principalement liées à une transmission zoonotique (à partir d’animaux).

Mais aujourd’hui, la maladie se transmet d’humain à humain (via des rapports sexuels ou des contacts familiaux soutenus par exemple) de manière soutenue depuis des mois, sans qu’aucun animal ne soit impliqué.

Cette nouvelle transmission est due à un variant de la souche de Mpox endémique en RDC. La maladie a été enregistrée dans les camps de personnes déplacées autour de Goma, dans le Nord-Kivu, où l’extrême densité de la population et la promiscuité rendent la situation très critique. ACP/

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