Kinshasa, 30 novembre 2023 (ACP).- Plus de 400.000 personnes vivant avec le VIH ont accès à un traitement antirétroviral en République démocratique du Congo (RDC), a appris jeudi l’ACP au cours d’un briefing à Kinshasa.
« Nous comptons plus de 400.000 personnes vivant avec le VIH sous traitement antirétroviral en RDC. Nous l’avons atteint, voire dépassé, l’un des objectifs stratégiques mondiaux liés au traitement», a déclaré le Dr Aimé Mboyo, directeur du PNLS.
« Le traitement antirétroviral contre le VIH/Sida est disponible et de façon gratuite dans toutes les provinces de la RDC », a-t-il dit au cours du briefing organisé en prévision de la célébration, le 1er décembre, de la Journée mondiale de lutte contre le Sida (JMS).
« Nous avons 5 objectifs mondiaux dont trois axés principalement sur le traitement, soit 95 % de personnes qui seraient infectées par le VIH devraient avoir connaissance de leur statut sérologique, 95% des personnes dépistées au VIH séropositives devraient accéder au traitement anti rétroviral et 95% de personnes qui sont sous traitement devraient, parvenir à supprimer la charge virale », a-t-il a affirmé.
Selon le Dr Mboyo, « pour le premier objectif, la RDC a atteint 83%, d’où les efforts sont en cours pour que nous puissions accélérer la riposte et mettre fin au Sida d’ici à 2030, et s’agissant de l’objectif trois, le pays a atteint 89% ».
Le directeur du PNLS a rappelé que les deux autres objectifs portent sur la réduction des nouvelles infections, dont la RDC est sur une bonne dynamique parce que de 2010 à fin 2022, le pays est parvenu à réduire les nouvelles infections de 58%, grâce aux efforts de toutes les parties prenantes qui sont engagées pour la prévention (les acteurs publics, la société civile, les partenaires techniques et financiers du secteur privés). La RDC est aussi sur une bonne voie dans la lutte contre la stigmatisation, la discrimination, le rejet, voire l’exclusion des personnes infectées et affectées par le VIH.
Il a présenté la situation épidémiologique du VIH en RDC (avec une prévalence de 1,2%, soit une estimation de près de 520.000 personnes infectées par le VIH, selon l’Enquête démographique et de santé (EDS 2013-2014), la problématique du Sida pédiatrique, ainsi que la situation des populations clés. Le VIH-Sida est pris en compte parmi les objectifs de développement durable (ODD article 3) qui s’articule autour de la fin du Sida d’ici à 2030.
Le Dr Mboyo a souligné l’importance de la presse pour relayer la bonne information liée à la lutte, et atteindre de milliers de personnes à travers leurs canaux de diffusion.
La presse appelée à informer la population sur l’évolution de la réponse au VIH
Par ailleurs, M. Jonathan Kawunda, directeur de département coordination des secteurs coopération et partenariat a, au nom du secrétaire exécutif national du PNMLS (Programme national multisectoriel de lutte contre le Sida), appelé les professionnels des médias à jouer leur rôle d’informer la population sur l’évolution de la réponse au VIH-Sida à l’occasion de la 35ème JMS et à servir de cadre crédible pour passer une information vraie auprès de la population.
Plusieurs intervenants ont exposé au cours de ce briefing sur le thème portant sur les attentes du PNMLS auprès des médias par rapport aux activités de la JMS, la stratégie mondiale de la riposte au VIH 2021-2026 de l’ONUSIDA ainsi que la situation épidémiologique du VIH en RDC.
Organisée par le PNMLS en partenariat avec ONUSIDA, MSF et d’autres partenaires, cette activité avait pour but notamment d’expliquer aux journalistes le thème international « Confier le leadership aux communautés » et le thème national « Ensemble pour le renforcement du leadership de la communauté pour vaincre le VIH-Sida d’ici 2023 » en vue de réaliser des émissions, des dossiers, des articles relatifs à la situation du VIH.
ACP/C.L.