Kinshasa, 25 juin 2025 (ACP).-Un appui financier a été sollicité mercredi, auprès des autorités de la République démocratique du Congo (RDC) par le directeur national, du Programme national d’éradication de la dracunculose, pour maintenir le pays dans le statut des nations certifiées indemne de dracunculose (ver de Guinée), au cours d’un entretien à Kinshasa.
« Nous lançons un message aux autorités d’appuyer financièrement le programme afin de maintenir le statut de la RDC comme pays certifié indemne de la transmission de ver de Guinée et d’accorder une reconnaissance officielle au personnel du programme tenant compte du travail remarquable effectué pour la certification de la RDC comme n’ayant plus de transmission de la maladie » , a déclaré Dr Chico Wantetila, directeur du Programme national d’éradication de la dracunculose (PNED).
Il a également appelé la population à consommer l’eau traitée et d’informer l’établissement des soins de santé le plus proche en cas d’un cas suspect de la dracunculose qui est parmi les pathologies parasitaires, répertoriées en RDC comme maladie tropicale négligée.
Le Dr Wantetila a fait savoir que, la dracunculose est une « zoonose », une maladie infectieuse ou parasitaire qui peut être transmise des animaux vertébrés à l’homme, et vice versa en les rendant invalides par les plaies et l’émergence d’un long ver sous la peau. Cette maladie, a-t-il expliqué, se manifeste, notamment par un gonflement sous forme de phlyctène causant une plaie avec émergence d’un long ver de couleur blanche nacrée (Ressemblant au spaghetti), mesurant plus ou moins un mètre, par la chaleur à l’endroit où émerge le ver.
En effet, au nombre des conséquences négatives de la maladie, il a cité à savoir ; l’invalidation physique de la personne infectée, l’affectation économique de la personne contaminée par la maladie, l’infection de la plaie, la mort et autres.
Il a indiqué que, pour éviter cette maladie, il faut sensibiliser les communautés aux conséquences de la maladie, à l’importance de consommer de l’eau propre et bien traitée, à la surveillance ses animaux dans les zones transfrontalière à la RDC et les pays endémiques, notamment le Soudan du Sud et l’Angola.
Défis du programme
Par ailleurs, le directeur du PNED a insisté sur les défis en post certification, à travers l’intégration de la surveillance de l’infection animale du ver de Guinée dans toutes les activités de terrain de service vétérinaire, de mettre mise en place dans tous les services concernés les affiches de cas animaux du ver de Guinée suspect, augmenter la couverture en eau potable de la population.
Il a mis un accent sur le traitement ou la prise en charge de la maladie qui passe par l’extraction du ver à l’aide d’une tige de façon progressive, jusqu’à sa libération totale et les soins de la plaie.
Le Dr Wantetila a, en outre, signalé que le PNED mène des actions de renforcement des notifications de la dracunculose, notamment dans le système intégré de maladie et riposte (SIMR), le système national de l’information sanitaire (SNIS), le maintien de l’intégration de la surveillance de la maladie de ver de Guinée dans les activités des autres programmes, l’investigation régulière de rumeurs de la maladie, l’intensification d’information et de sensibilisation de la population à récompense monétaire pour la détection et la notification du ver de Guinée en utilisant les médias.
A cet, un atelier de renforcement des capacités sur la surveillance animale été organisé le 14 juin dernier à l’intention des agents du programme conformément aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en post certification de la dracunculose, a-t-il ajouté.
ACP/C.L.