RDC : un enfant sur dix souffre de la malnutrition aiguë (ministère de la Santé)

Kinshasa, 18 mai 2023 (ACP).- Un enfant sur 10 souffre de la malnutrition  aiguë et un sur deux  enfants souffrent de retard de croissance, selon la cartographie des intervenants et des  interventions en nutrition pour les années 2021 et 2022 d’une étude menée par le Programme national de nutrition (PRONANUT) restituée jeudi à Kinshasa, en République Démocratique du Congo (RDC).

« 1,5 millions enfants de moins de 5ans souffrent de la malnutrition aiguë sévère,  9 millions d’enfants souffrent  de la malnutrition chronique et sont en retard de croissance. En plus de la sous-nutrition,  le diabète et les maladies nutritionnelles non transmissibles, les maladies cardio-vasculaires dont l’hypertension ayant comme facteur de risque, l’obésité, constituent un autre problème de santé publique », a déclaré la directrice adjointe du PRONANUT, Béatrice Kalenga, représentant le secrétaire général  au ministère de  la santé.

Mme Kalenga a fait savoir, qu’au regard de l’ampleur de problèmes nutritionnels en RDC, la réponse nécessite non seulement la mise en échelle des actions directes, mais également le renforcement de l’intégration des indicateurs nutritionnels dans les stratégies opérationnelle et politique de ce secteur sensible.

« C’est dans ce cadre que la RDC s’est engagée dans les initiatives fortes pour lutter contre la malnutrition en adhérant au mouvement mondial ‘‘SUN’’, à l’élaboration de la politique nationale multisectorielle de nutrition 2016-2020. L’alignement des interventions nutritionnelles dans le budget de l’Etat et un nouveau plan d’actions nutritionnels 2023-2023 sont en cours d’élaboration » a-t-elle souligné.

Le ministère de la santé à travers le PRONANUT, les bailleurs de fonds et le mouvement ‘’SUN’’ se sont accordés de réaliser une cartographie des intervenants et des interventions de nutrition à l’échelle nationale pour l’année 2020-2021 en vue d’identifier chaque partenaire de nutrition dans les différentes zones de santé.

Cela vaut également pour leurs actions, la population couverte par chaque type d’intervention et l’apport  les informations importantes pour la planification, le renforcement de suivi des actions de nutrition, a-t-elle signifié.

De son côté, la  nutrition manager/UNICEF-Kinshasa, Zanou Elisabeth, a évoqué l’accompagnement des partenaires techniques et financiers dans cet exercice de cartographie des interventions et des intervenants de nutrition en RDC.

« Notre contribution à cet exercice a démarré depuis 2017 et s’inscrit dans le cadre du renforcement du mouvement de nutrition auquel le pays a adhéré. Ce mouvement exige des partenaires du Programme nutrition une analyse des interventions basées sur qui fait quoi ? et où ? Ceci  pour savoir si on est en train de répondre aux besoins des populations en matière de nutrition et de sécurité alimentaire », a-t-elle expliqué.

Cette étude a également bénéficié de   l’appui de l’Unicef, la FAO  et l’UN nutrition. ACP/ODM/May

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