Kinshasa, 27 octobre. 2023 (ACP).- Des Kits de test rapide pour vérifier le sel iodé en RDC ont été remis vendredi à Kinshasa en République démocratique du Congo à l’Office congolais de contrôle (OCC) lors d’une journée de sensibilisation à l’occasion de la journée nationale de lutte contre les troubles dus à la carence en iode (TDCI).
« Cette remise fait partie des activités de sensibilisation pour le changement social et de comportement visant à redynamiser la consommation du sel iodé en RDC », a déclaré le directeur de la direction de santé de la famille et groupes spécifiques du ministère de la Santé, le Dr Jean Bertin Epumba lors de cette journée placée sous le thème « Consommez le sel iodé, protégeons la croissance ».
« L’organisation des journées scientifiques sur les TDCI avec les étudiants de l’ISTM et de la faculté de médecine des universités et instituts supérieures de Kinshasa, ainsi que la sensibilisation avec toutes les parties prenantes (importateurs du sel, responsables des industries agroalimentaires, professionnels de santé, de médias, corps scientifique et autres) constitue des activités qui visent à contribuer à l’amélioration de l’état de santé et de nutrition de la population congolaise, particulièrement les enfants de moins de 5 ans et des femmes en âge de procréation », a encore dit le Dr Epumba.
Il a rappelé qu’au vu de la régression de la consommation du sel iodé dans les ménages, il est possible qu’une partie de la population ait un apport insuffisant en iode et soit exposée aux TDCI.
Selon une analyse situationnelle réalisée en 2021, a-t-il expliqué, une production artisanale du sel contribue d’augmenter, substituant ainsi une partie du sel iodé importé dans le marché.
Il a, à cet effet, signalé que cette situation a motivé l’élaboration d’un plan d’action de lutte contre les TDCI 2023-2030 qui prend en compte les activités de sensibilisation au changement social et de comportement.
Pour lui, le Programme national de nutrition (PRONANUT) fait face à une léthargie dans son système de contrôle et de surveillance se traduisant par une baisse du taux de disponibilité du sel adéquatement iodé dans le ménage (84,7%). D’où l’implication technique et financière de l’UNICEF et des autres parties prenantes pour mener à bien les activités de sensibilisation afin de renverser la tendance.
De son côté, Mme Béatrice Kalenga Tshala, directrice adjointe du Pronanut a retracé l’historique des TDCI en RDC, où jadis, la province du Sud-Ubangi a été la plus touchée par le goitre endémique.
Elle a fait savoir que les études ont montré que la consommation de l’iode permet à la femme d’assurer la bonne croissance de l’enfant, car une femme qui ne consomme pas l’iode risque d’avoir des enfants crétins ou des enfants sourds muets (infirmités), des enfants avec la baisse du quotient intellectuel. Les conséquences se repercutent chez tous les groupes avec le goitre, la diminution de la force physique et de la productivité.
Mme Kalenga a précisé que les acteurs impliqués dans la lutte dont l’OCC et les agents du PRONANUT travaillent sur le terrain pour vérifier si les échantillons du sel contiennent de l’iode, en vue de tirer une conclusion notamment liée au taux de consommation en RDC.
Cette journée marque la date de la signature le 28 octobre de l’arrêt portant révision du taux d’iodation du sel en RDC. ACP/