Kinshasa, 8 juin 2023 (ACP).- La principale activité du plan d’actions multisectoriel 2023 du Réseau des ONG d’action en santé mentalité (ROASAM) de la République démocratique du Congo est le processus d’élaboration et d’adoption par le Parlement, d’une loi spécifique portant sur la santé mentale, a déclaré jeudi à l’ACP, le secrétaire exécutif national du ROASAM.
« Les grandes lignes de notre plan d’action annuel sont notamment la promotion et la protection de la santé mentale en RDC. L’activité phare de ce plan d’action est l’avant-proposition de loi spécifique sur la santé mentale en RDC que le ROASAM a élaboré et qu’il compte transmettre aux deux chambres du Parlement pour adoption, avant sa promulgation par le Chef de l’Etat », a affirmé le secrétaire exécutif national du ROASAM, Roger Muibou Kithima.
Il a fait savoir que dans le cadre du processus, le ROASAM bénéficie de l’appui des partenaires dont l’ONG Internationale OSISA.
Le 3 juin dernier, les responsables du ROASAM ont organisé une réunion des présidents des commissions nationales spécialisées de ce Réseau des ONG pour qu’ils intègrent dans le plan d’actions multisectoriel, certaines de leurs activités programmées cette année, mais qui n’y figurent pas, a indiqué M. Roger Muibou.
Le ROASAM déplore le fait que la loi cadre fixant les principes fondamentaux relatifs à l’organisation de la santé publique en RDC, promulgué par le Chef de l’Etat en 2018, ne dispose d’aucun titre ni chapitre du sous-secteur Santé mentale.
La RDC dispose, certes, d’un Centre neuro psychopathologique (CNPP) à Kinshasa et d’un Programme national de santé mentale (PNSM) au sein du ministère de la Santé publique, Hygiène et Prévention. Mais le ROASAM constate que les projets de santé mentale sont négligés ou en souffrance. Depuis plusieurs décennies, il n’existe pas de budget national spécifique à ce sous-secteur de la santé. ACP/KHM/ODM
